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 La prothèse totale de genou

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Sora
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Sora
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   Posté le 07-10-2012 à 15:35:44   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

La prothèse a pour but de remplacer le cartilage usé.
I / Quelques notions de base :
· Le cartilage recouvre les surfaces articulaires du fémur, du tibia et de la rotule. Le cartilage s'use avec le temps.
· Le genou présente trois compartiments (surface de contact articulaire entre les cartilages de deux os),
o Le compartiment entre le fémur et la rotule (appelé compartiment fémoro-patellaire);
o Le compartiment entre le fémur et le tibia qui est divisé en deux compartiments, l'un interne l'autre externe (compartiment fémoro-tibial interne et externe).
o Ces trois compartiments peuvent être usés en même temps ou indépendamment les uns des autres.
· Lorsqu'un seul compartiment est usé, par exemple fémoro-tibial interne, la prothèse peut être une petite prothèse qui ne remplace le cartilage que dans ce compartiment. Il s'agit d'une prothèse unicompartimentale (interne, externe ou fémoro-patellaire).
· La prothèse peut être totale remplaçant alors le cartilage des deux compartiments fémoro-tibiaux et éventuellement même le fémoro-patellaire.
II / La prothèse :
· Son but est d'enlever le moins d'os possible et de ne remplacer que le cartilage. Il s'agit de " re-surfacer " l'extrémité osseuse. La prothèse remplace le cartilage, recouvre l'os.
· La pièce fémorale est en métal, chrome-cobalt.
· La pièce tibiale peut être
o soit uniquement en polyéthylène (plastique) et c'est le cas de la prothèse unicompartimentale interne ou externe (Génésis) que j'utilise,
o Soit chrome cobalt : c'est le cas de la prothèse totale " LCS " que j'utilise et dans ce cas,
§ Il existe une pièce intermédiaire en polyéthylène qui glisse entre pièces métalliques fémorale et tibiale.
· Fixation à l'os : Les pièces prothétiques sont fixées à l'os,
o soit par l'intermédiaire d'un ciment (prothèse unicompartimentale),
o Soit sans ciment et c'est alors l'os qui se fixe progressivement sur la prothèse qui est recouverte d'une structure spéciale (le porocoat). La prothèse tient immédiatement car elle est impactée en force.
o La fixation est solide d'emblée dans les deux cas et permet la mobilisation immédiate du genou et la marche, sans aucun risque pour la prothèse.


III / L'indication chirurgicale

repose d'abord et avant tout sur une gêne fonctionnelle importante (boiterie, douleurs, déformation…) résistant à un traitement médical bien conduit (médicaments contre la douleur, anti-inflammatoires, infiltrations, rééducation).

La décision de poser une prothèse de genou n'est jamais une urgence, mais une décision prise en sécurité après avis du chirurgien et de l'anesthésiste. L'anesthésiste demandera souvent l'avis de vos spécialistes habituels (cardiologue, diabétologue,…).Ces consultations permettent de dépister les risques encourus et de vous préparer à cette intervention dans les meilleures conditions. Il existe beaucoup de complications possibles et notre but est de les dépister et de les traiter si nécessaire . Notez d'emblée que le diagnostic des complications repose aussi sur votre collaboration dans la mesure où vous me préviendrez au fur et à mesure de tout incident pendant les suites opératoires.

Vous pouvez me faire prévenir en appelant sur ma ligne directe (01 42 49 34 60) en cas d'incident et/ou vous pouvez me parler directement sur cette même ligne pendant mes consultations (mardi et jeudi) pour me poser toutes les questions que vous voulez. Ceci vous évitera, je l'espère, stress et inquiétude inutiles.

C'est aussi sur cette ligne que vous pourrez me confirmer votre décision de vous faire opérer. Mon assistante vous contactera alors pour tout organiser.


IV / La préparation de l'intervention

Il s'agit donc de se donner les moyens pour éviter et limiter au maximum toutes les complications possibles.

A / La première étape
· Voir votre médecin traitant pour lui en parler puis voir et choisir votre chirurgien qui vous organisera la suite.
· Prendre rendez-vous chez votre dentiste habituel pour vérifier l'absence de foyer infectieux au niveau des dents et de la mâchoire (la radio des dents est indispensable : panoramique dentaire). Vous pouvez le faire dès maintenant car les soins dentaires doivent être terminés avant l'intervention.
· Faire un examen cytobactériologique des urines (ECBU) quelques semaines avant l'intervention pour rechercher une éventuelle infection urinaire.
· Je vous propose de confier le résultat de cet examen à votre médecin généraliste pour qu'il puisse mettre en route à la fois le traitement et un nouveau contrôle.
o Vous pourrez apporter les résultats de ces examens et la lettre de votre chirurgien dentiste à mon anesthésiste, lors de votre consultation d'anesthésie.


B / Consultation d'anesthésie. Mon assistante vous donnera votre rendez-vous. L'anesthésiste vous donnera son accord pour l'intervention, éventuellement après consultation d'autres spécialistes.

C / Bilan radiologique précis de votre genou qui sera réalisé dans notre service de radiologie, le soir de votre hospitalisation, la veille de votre intervention. Ce bilan radiologique précis permet de prendre les mesures nécessaires pour la pose de la prothèse.

D / Durée de l'hospitalisation et de la rééducation :
· Vous devez prévoir un séjour d'une dizaine de jours en clinique et une rééducation de deux mois environ.
· Cette rééducation peut se faire près de chez vous (avec les premières séances à domicile) ; c'est le mieux si vous êtes bien entouré.
· Si vous vivez seul(e), vous pouvez faire votre rééducation dans un centre de rééducation ou une maison de repos avec kinésithérapie. Il est important d'y penser avant pour prendre la décision au moment de la prise du rendez-vous opératoire (+++) car la démarche de prise en charge pour avoir une place est longue. Cette demande risque d'être sans suite si vous vous y prenez pendant votre hospitalisation…


Le jour de l'hospitalisation ( c'est la veille de votre intervention)

Arrivée vers 16 heures à la Clinique des Maussins-Nollet pour votre hospitalisation
Si vous avez demandé une chambre seule, deux cas sont possibles :
Soit la chambre est libre lors de votre arrivée et dans ce cas vous pourrez en prendre possession le soir même,
Soit ce n'est pas le cas et la chambre vous sera donnée le lendemain de l'opération, dans la mesure du possible.
Préparation pré-opératoire :
La veille et le matin de l'intervention, vous prendrez une douche avec un produit antiseptique (bétadine). Il faudra insister sur la région de votre genou et sur toute la jambe opérée.
Avant de descendre au bloc opératoire, on vous donnera une prémédication pour vous détendre.
L'heure de l'opération prévue par le bloc opératoire est approximative.
Vous serez emmené(e) au bloc opératoire sur un brancard par un brancardier.
A votre arrivée vous serez conduit en salle de réveil
où l'équipe soignante vous posera une perfusion
l'anesthésie locorégionale (rachi-anesthésie) y sera réalisée par votre anesthésiste.
L'intervention dure de une heure environ pour une prothèse unicompartimentale et entre une heure et deux heures pour une prothèse totale selon l'importance des lésions et le type de prothèse posée.
Retour en salle de réveil où vous resterez quelques heures après votre intervention.
Cette période de réveil vous permettra d'être surveillé(e) au mieux dans cette période délicate.
Vous recevrez des médicaments anti-douleurs, anti-inflammatoires dès votre réveil, systématiquement pendant 24 heures puis à la demande. Ces médicaments sont administrés par votre perfusion au début, puis par voie orale.
Une pompe à morphine sera installée pour vous aider si nécessaire. La morphine entraine facilement des nausées, voire des vomissements ; je précise ces petits inconvénients pour que vous ne l'utilisez qu'à bonne escient.
Retour ensuite soit dans votre chambre soit en réanimation, en fonction de la décision de l'anesthésiste.
Remarque importante, la prothèse posée est d'emblée solidement fixée et elle ne risque rien lors des mouvements de votre genou. Vous pouvez donc vous mettre sur le dos ou sur le côté ; ceci n'a pas d'importance.
Pour prendre du recul par rapport à vos douleurs, la meilleure solution est
de garder la jambe allongée et dans cette position, vous concentrer sur votre travail de contraction du muscle de votre cuisse : il s'agit de l'exercice de " l'écrase coussin " que vous pouvez voir sur le site et que je vous ré- expliquerai.
Ces exercices peuvent être commencés dès votre réveil, sans aucun danger et je vous conseille de les réaliser avant l'intervention pour vous y entraîner.
Le but de cet exercice est de maintenir votre genou tendu. Parallèlement, ceci favorisera votre reprise de la marche, puisque c'est ce muscle qui vous permet de contrôler votre genou lors de la marche.
Après l'intervention, vous n'avez ni attelle ni plâtre. Un ou deux petits tuyaux (appelés " redons" sortent du pansement. Ils ont pour but d'empecher le gonflement du genou en facilitant l'évacuation de l'hématome .Il est normal d'ailleurs que le liquide bouge dans les tuyaux lorsque vous effectuez les contractions musculaires dont je viens de vous parler. Ces contractions aident le drainage du genou.
Le fait de poser un petit coussin sous votre genou peut vous permettre de vous sentir plus confortable la nuit en particulier mais il faut veiller à bien travailler AUSSI sans le coussin +++. Ceci ne doit pas empêcher le travail musculaire dont je viens de vous parler. Il s'agit donc alors d'écraser le coussin, d'appuyer sur le coussin avec vos muscles comme je vous le montrerai.

Période post-opératoire

La douleur post-opératoire est très variable et doit rester tout à fait supportable grâce aux médicaments. N'hésitez pas à signaler vos douleurs aux infirmières +++.La prescription est adaptée à votre cas.

Vous bénéficierez d'antibiotiques pour éviter une complication infectieuse et d'anticoagulants pour éviter une complication veineuse à type de thrombose (obturation d'une veine).

La rééducation :
· Pendant les premiers jours post-opératoires, il s'agit

de vous reposer, avec des médicaments contre la douleur et des anti-coagulants,
de travailler votre muscle comme expliqué ci-dessus,
de laisser votre genou plier (utisation du kinetech qui ne doit pas être douloureux)
de vous entraîner à marcher avec l'aide du kinésithérapeute.(Vous vous lèvez habituellement le deuxième jour pour aller au fauteuil. Puis vous marcherez avec un déambulateur puis avec des béquilles)
Vous pouvez appuyer complètement sur votre genou opéré. L'idéal, au début, est de chercher à marcher sur un genou bien tendu. Ce sera d'autant plus facile de maintenir cet appui que vous travaillerez régulièrement votre muscle dans votre lit.



Je serai là pour vous aider au fur et à mesure. Mes passages sont souvent rapides, si tout va bien. Surtout n'hésitez pas à me poser des questions, je saurai prendre le temps nécessaire à chaque fois. Si les questions vous reviennent alors que je suis parti, n'hésitez pas à les poser à mon assistante, qui, elle aussi, fera sa visite quotidienne et me les transmettra.


Le glaçage du genou est un moyen efficace, pendant toute la période post-opératoire, pour diminuer le gonflement et la douleur dans votre genou.


La rééducation post-opératoire est fondamentale. Son but est d'améliorer vos conditions de marche et d'obtenir une flexion et une extension correcte de votre genou tout en gardant un genou peu gonflé et peu douloureux.
Il faut donc être patient, car aller trop vite entraînera un gonflement et des douleurs du genou, qui freineront à leur tour votre progression.

Pour la suite

· Vous devez compter environ 6 semaines environ avant de retrouver une autonomie correcte. Je vous reverrai à cette période ou à la sortie du centre de rééducation.
· Prévention des phlébites :
o Le traitement anticoagulant sera poursuivi. Ce traitement anticoagulant nécessite une surveillance régulière et il sera pris en charge par le médecin du centre de rééducation ou par votre médecin généraliste en cas de retour à domicile.
o Le port de bas de contention est recommandé, en fonction des antécédents personnels, comme vous l'aura expliqué mon anesthésiste.
o lorsque vous êtes assis, gardez le plus possible votre jambe et votre genou surélevés (le mollet sur un tabouret avec un oreiller par exemple)..


Les suites opératoires

Je vous revois environ six semaines après l'intervention.


Comme je vous l'ai expliqué en consultation, vous pouvez rester en contact avec moi sur ma ligne directe, en me laissant un message ou en me parlant directement pendant ma consultation.

Quelles sont les choses que vous devez me signaler ?

Un problème de cicatrice, quel qu'il soit, doit m'être signalé même s'il est pris en charge en centre de rééducation ou par votre médecin.
L'apparition de fièvre (prenez votre température en cas de doute)
Sensation de blocage du genou ou absence d'amélioration progressive de la flexion doivent vous amener à me contacter.
La rééducation doit être indolore ou presque. Si la rééducation est douloureuse, vous devez m'en informer sans attendre (que ce soit en centre ou près de chez vous) +++
En pratique, n'hésitez pas à me contacter. Il vaut mieux un coup de téléphone de deux minutes et que vous soyez rassuré, plutôt qu'une inquiétude cultivée régulièrement.

Toutes les complications peuvent survenir : me tenir au courant au fur et à mesure de vos inquiétudes est le meilleur moyen de vous protéger.



Les résultats des prothèses de genou

Ils ont fait d'énormes progrès depuis quelques années. Le but premier de la prothèse est de soulager la douleur. La disparition de la douleur peut être complète ou incomplète, avec persistance de douleurs dans certaines positions ou lors de changement de temps. Ces douleurs résiduelles peuvent être plus ou moins importantes et s'améliorent en général avec le temps.

La mobilité dépend de la qualité de votre appareil musculaire (force et souplesse) et de votre travail en rééducation. La flexion moyenne obtenue après une prothèse totale de genou est d'environ 110° mais elle peut être supérieure. Elle est un peu supérieure après une prothèse unicompartimentale (130° souvent)

Les complications des prothèses de genou associent les complications de la chirurgie orthopédique et ses complications propres (usure des matériaux, luxation des pieces mobiles, descellement si la prothèse est scellée, etc. A noter la fréquence des fractures de la rotule surtout chez les personnes agées.

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   Posté le 07-10-2012 à 15:36:05   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Sources:
http://www.docteurperraudin.com/protheseinfospratiques.htm

http://orthopedie-royan.eu/chirurgie-du-genou/gonarthrose/prothese-de-genou/

http://www.web-orthopedie.com/Prothese-de-genou

http://www.institut-genou.com/prothese-totale-genou.html


Edité le 07-10-2012 à 15:40:31 par Sora




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   Posté le 07-10-2012 à 15:39:00   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Accueil » Chirurgie du Genou » Gonarthrose » Prothèse Totale de Genou
Vous présentez donc une arthrose évoluée du genou (gonarthrose) et votre chirurgien vous propose une Prothèse Totale de Genou (PTG).

Cette intervention consiste au remplacement de votre articulation altérée par une articulation artificielle qui a la forme de votre genou. Le principe est le même que pour le remplacement d’une hanche, bien que cette articulation soit plus complexe qu’une hanche, notamment en terme de mobilité. Cette prothèse est constituée de plusieurs pièces faite de différentes matières : acier (chrome, cobalt, nickel), titane (exceptionnellement, cas d’allergie aux métaux), polyéthylène (sorte de plastique très dur).



Avant une telle intervention, comme pour une PTH, votre chirurgien se doit de faire réaliser un bilan préopératoire complet : dentaire, urinaire, biologique, cardio-vasculaire, voire ORL et in fine anesthésique.

Durant la consultation où cette décision opératoire est prise, différents points doivent être évoqués. En effet, même si cette intervention est pratiquée maintenant de manière courante, il n’en reste pas moins qu’elle présente des risques comme toute intervention, la plus minime soit elle !!!

Le premier risque qui doit être évoqué est en premier lieu le risque infectieux. En effet, la prothèse qui va être posée est constituée de matières inertes ne se défendant pas contre les microbes contrairement à l’os qui constitue votre hanche qui lui est vivant et peut se défendre contre les bactéries. Ces bactéries peuvent être d’origine variable :

1/ Urinaires, dentaire, nasale, etc. Vous pouvez êtres porteurs de ces germes qui peuvent par vois sanguine coloniser la prothèse et ce développer d’autant plus facilement qu’il existe un hématome post opératoire qui va favoriser leur développement. Il est donc impératif avant toute implantation prothétique (hanche, genou, … mais également valves cardiaque, etc.) d’éradiquer tous foyers infectieux par leur recherche systématique avant une telle intervention. Le bilan préopératoire doit comporter ces recherches.

2/ Faute d’asepsie lors de la mise en place de la prothèse par l’équipe opératoire mais également l’équipe anesthésique lors de la réalisation d’anesthésie locorégionale. En effet, même si bien sûr toutes les précautions sont prises lors de la réalisation de telles interventions, le risque « zéro » n’existe pas. Votre chirurgien doit vous en prévenir.

Les autres risques sont les risques classiques de beaucoup d’interventions: thromboemboliques (mise en place d’un traitement anticoagulant en postopératoire), intolérance à certains traitement (notamment aux anti-inflammatoires qui seront alors arrêtés), allergies connues ou inconnues (antibiotiques, allergies aux métaux de plus en plus fréquente dans le cadre de PTG), hématomes, … Le risque de raideur postopératoire est assez classique au décours d’une PTG, qu’il soit le fait d’un problème mécanique (rotule basse) ou d’un syndrome neuro algodystrophique qu’il ne faudra pas mésestimer.

Dans ce dernier cas, un interrogatoire soigneux, doit être effectué par votre chirurgien. En effet les symptômes sont assez faciles à dépister. Il faut savoir, que plus le diagnostic d’algodystrophie est réalisé précocement, plus il est facile d’en minimiser les symptômes. Vous devez être cependant prévenu par votre chirurgien que l’évolution de ce syndrome est long et qu’il est parfois nécessaire de patienter de longs mois (12 à 24) avant un retour à la normal.

Contrairement aux PTH, le risque de luxation prothétique est rarissime, souvent lié à un traumatisme violent.

Une fois ce bilan réalisé, vous êtes admis en milieu hospitalier (clinique ou hôpital, selon votre choix) la veille de l’intervention. Une douche bétadinée, la veille et le jour de l’intervention, serra prise (n’allez pas chez le coiffeur la veille avec une jolie permanente !!!).

Généralement, le chirurgien passera vous voir la veille de l’intervention ainsi que l’anesthésiste, afin de répondre à d’éventuelles questions, de confirmer le coté opératoire (croix sur le membre opéré et vérifier l’absence de contre indications de dernière minutes (rhume, infection cutanée, etc.). Votre dossier serra vérifier une dernière fois, notamment les radiographies (de face, profil, fémoro-patellaire et pangonogramme).

Le lendemain, après une prémédication, vous descendrez au bloc opératoire où serra réalisée l’intervention.

L’acte va consister à enlever l’articulation abimée pour la remplacer par la prothèse soit sous anesthésie générale soit anesthésie locorégionale (rachianesthésie), voire bloc locorégional réalisé sous contrôle échographique.

Le lendemain de l’intervention, la rééducation serra débutée avec ré-autonomisation et appui total d’emblée. Votre pansement serra surveillé ainsi que votre courbe thermique. Le Redon serra retiré selon les cas entre 2 à 4 jours postopératoire. Votre chirurgien passera régulièrement afin de vérifier la bonne évolution de votre état de santé, absence d’hémorragie et de troubles vasculo-nerveux.

Vous devez être prévenu lors de la consultation préopératoire par votre chirurgien d’une possible inégalité de longueur qui n’est en aucun cas liée à une faute technique. En effet dans le cadre de genu varum important bilatéral, votre chirurgien en mettant la prothèse, va redresser le membre opéré. Ce dernier va retrouvé la longueur qu’il avait perdu à cause de la courbure liée à l’usure.

La durée d’hospitalisation est variable de 5 à 8 jours en moyenne avec soit retour à domicile, soit centre de rééducation, selon votre demande, votre état de santé ainsi que votre entourage familial.

Votre chirurgien vous convoquera vers le deuxième mois postopératoire afin de vérifier la bonne évolution, avant bien évidemment si vous même ou votre entourage, le jugiez opportun.

Une surveillance annuelle est souhaitable afin de prévenir toute complications tardives, essentiellement un descellement (« décollement » de votre prothèse.

Les matériaux actuels permettent d’espérer une longévité prothétique d’une vingtaine d’année. Cette longévité est bien évidemment variable, dépendant entre autre chose de la qualité de la pose de l’implant, mais également de votre poids, de l’utilisation que vous faites de votre prothèse … plus vous êtes jeunes, plus vous vous servez de votre hanche et plus vous userez rapidement la prothèse.

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   Posté le 07-10-2012 à 15:55:24   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

La prothèse totale de genou

Historique :
c'est dans les années 60 que la prothèse totale de genou s'est développée.


But :
remplacer le cartilage usé, remplacer l'articulation par une articulation artificielle ayant la forme du genou.

D'un point de vue anatomique :
il faut savoir que les surfaces articulaires du fémur, du tibia et de la rotule sont recouvertes par du cartilage. Et malheureusement, ce cartilage s'use avec le temps. Le compartiment fémoro-patellaire et fémoro-tibial, interne et externe sont les trois compartiments que contienne le genou. Ce sont ces trois compartiments qui peuvent être usés, chacun à leur tour ou tous ensemble.

La prothèse :
la prothèse peut être unicompartimentale, c'est-à-dire qu'elle ne va remplacer que le cartilage usé d'un des compartiments ou totale où elle remplacera la totale des compartiements. Lors d'une opération, les chirurgiens essaient d'enlever le moins possible d'os ainsi, ils ne remplacent que le cartilage usé. Cette dernière va donc recouvrir l'os.

Quand peut-on demander une prothèse totale de genou :
-si le patient boîte.
-si le patient a des douleurs au niveau de l'articulation du genou.
-si le patient a une déformation à ce niveau-là.
-si le patient présente une arthrose évoluée du genou (Gonarthrose).

Préparation avant l'intervention :
-le patient doit en parler à son médecin traitant qui peut éventuellement lui conseiller un chirurgien et bien dire pourquoi il voudrait cette intervention.
-Le patient doit faire un bilan préopératoire complet : dentaire, urinaire, biologique, cardio-vasculaire et éventuellement ORL, prise de sang, des radiographies complémentaires demandées par le chirurgien.
-Le patient doit voir l'anesthésiste.
-Le patient doit faire une radio de son genou.

Risques :
ce genre d'intervention peut contenir :
-des risques infectueux car le corps peut toujours réagir face au placement d'un objet/corps étranger. Ces bactéries peuvent être d'origine urinaire, dentaire, nasale, ... ou proviennent d'une faute d'asepsie.
-des risques dits "classiques" : intolérance à certains traitements, les allergies qui sont connues ou pas, des hématomes, ...
-des risques de raideur postopératoire qui peut être d'ordre mécanique.


Le jour de l'intervention :
Le patient devra prendre une douche et se laver à l'aide d'un savon/produit antiseptique et bien insister sur la région du genou ainsi que toute sa jambe. La prémédication est donnée au moment où le patient se rend au bloc. Son but est de détendre le patient afin que l'intervention se passe bien. Le patient sera amené sur un brancard à la salle de réveil où une perfusion lui sera placée ainsi que l'anesthésie locorégionale par l'anesthésiste. En général, ce genre d'intervention peut durer de 1 à 2 heures. Une fois l'opération terminée, le patient passe par la salle de réveil avant de retourner dans sa chambre où le personnel soignant le surveille et lui donne ainsi via sa perfusion des anti-douleurs et des anti-inflammatoires. Il recevra également une pompe à morphine afin d'atténuer la douleur.

Le jour après l'intervention :
Le patient peut encore ressentir de la douleur. Il peut soit utiliser sa pompe pour l'atténuer soit demander aux infirmières un autre médicament. Le patient recevra éventuellement des antibiotiques afin d'éviter les infections et des anticoagulants pour ne pas que des thromboses veineuses profondes ne se créent.

Interventions de l'infirmière :
-refaire le pansement.
-surveiller et enlever (Plus tard) le redon.


Mesure de confort :
le patient ne doit pas hésiter à demander de la glace si son articulation lui fait mal et aussi afin d'éviter le gonflement.

Durée de l'hospitalisation et rééducation :
L'hospitalisation en clinique devrait normalement durer une dizaine de jours. La rééducation peut par contre compter plus de deux mois. Le patient peut également continuer sa rééducation à domicile avec l'aide d'un kinésithérapeute.

Rééducation :
le but est de travailler le muscle qui a été touché. Le kinésithérapeute va tenter que le patient plie son genou mais à la limite du raisonnable, si le patient a mal, il peut demander à tout moment d'arrêter ou de faire le geste plus lentement. Le patient utilisera également un déambulateur puis des béquilles et enfin, il pourra appuyer totalement sur le genou opéré.

Complications de l'opération :
-bien vérifier que la cicatrice se referme correctement.
-bien surveiller la température du patient.
-bien vérifier que le genou du patient ne bloque pas et signaler s'il n'y a pas de progression.
-surveiller si la rééducation est douloureuse.

Quelques règles garantissant le bon maintient de la prothèse :
-Le patient peut se voir mettre un matelas supplémentaire.
-Le patient doit éviter de pivoter une fois qu'il est debout en appuyant sur la prothèse.
-Le patient ne doit pas se relever en prenant appui sur la prothèse.
-Le patient ne doit pas se mettre à genou sur la prothèse.
-Le patient doit éviter de conduire dans les 6 semaines suivant l'intervention.
-Le patient doit éviter de se chausser debout.
-Le patient doit faire plus de douches que de bains.


Bénéfices d'une prothèse au genou:
-absence de la douleur au genou.
-récupération de la souplesse de l'articulation.
-corraction de la déformation de base.

Sources :
-http://www.docteurperraudin.com/protheseinfospratiques.htm
-http://www.institut-genou.com/prothese-totale-genou.html
-http://orthopedie-royan.eu/chirurgie-du-genou/gonarthrose/prothese-de-genou/
-http://www.web-orthopedie.com/Prothese-de-genou


Edité le 07-10-2012 à 16:41:05 par Sora




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