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Sora
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   Posté le 08-09-2013 à 16:27:51   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (Le)
Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain
France, 2001
Avec : Mathieu Kassovitz, Isabelle Nanty, Dominique Pinon, Audrey Tautou
Durée : 2h00
Sortie : 25/04/2001

Note FilmDeCulte : *****-


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Je regrette d'avoir à parler de ce film. Parce qu'en parler ne sert à rien. Outre le fait que la fonction et le métier même de critique sont obsolètes, que parler et critiquer un film n'est véritablement pas utile, il s'agit ici d'un cas encore plus spécial.

Ce film n'est pas un de ceux dont on peut discuter, ou du moins dont il faut parler. L'aspect du cinéma qui est représenté ici n'est pas palpable, il est seulement visible et on ne peut que le ressentir. Cet aspect c'est la magie. La magie du cinéma. Le cinéma peut faire passer un message, tout comme il peut divertir mais ici, il enchante. Et il fait tout justement cela de la meilleure manière qui soit.

Pour moi le cinéma est le meilleur moyen d'expression profonde qui soit, alors ici l'art en question est parfaitement maîtrisé par un Jeunet qui s'amuse. Qui s'amuse parce qu'il truffe son film de toutes ses récurrences mais en principal, ici, son humour. Humour qui pénétrait les ambiances plus sombres de La Cité des enfants perdus et de Alien Resurrection mais ici, bien que l'univers s'apparente au fantastique, cet humour est l'élément le plus flagrant de tout ce qu'a voulu instaurer Jeunet. L'effet est parfaitement rendu car l'art est parfaitement maîtrisé.



Audrey Tautou au centre, et plus encore, du film, est tout bonnement adorable, ravissante comme tout. Jeunet nous rend complices d'elle, ce qui est un fondement principal du cinéma. Or, ce film EST le cinéma. Par son univers décalé, réel et pas tout à fait réel, par sa galerie de personnages tout aussi intéressants que particuliers, par la maîtrise, évidente et transparente à travers tout le film, du cinéaste... Voilà. J'espère vous avoir convaincu de la qualité du film. Même si je ne devrais pas avoir à le faire.
par Robert Hospyan

***


Le fabuleux destin d'Amélie Poulain
Cinéma / Critique - écrit par Guillaume, le 08/07/2001
Notre verdict : 9/10 - Bravo!



Amélie Poulain vit depuis toujours à l'écart du monde, déjà, petite, elle faisait ses études à la maison. Un jour, elle se rend compte qu'elle peut susciter le bonheur chez les autres, elle décide alors de tout faire pour que les gens qu'elle côtoie soient heureux.


Comme dans ses précédents films, le traitement graphique de Jean-Pierre Jeunet est formidable. Paris vit une nouvelle vie grâce à des retouches discrètes et subtiles de l'image. Il fait toujours beau temps, les rues sont propres... et même le métro/RER est reluisant ! Ça fait tout de même beaucoup. Ajoutons à cela la présence de nombreux effets spéciaux (la lampe cochon, le poisson rouge) qui sont extrêmement bien faits et intégrés de façon magistrale (pas de surenchère) et on comprendra aisément que l'on se situe dans un monde différent du nôtre mais d'une similitude troublante.


D'ailleurs, de nombreuses critiques laissaient entendre que le fabuleux destin d'Amélie Poulain avait le défaut d'être décalé par rapport à la réalité, d'en présenter une fausse image. Ce n'est donc pas faux, mais je pense, pour ma part, que c'est pleinement voulu et contrôlé : on simplifie, on synthétise, afin de ne laisser que le meilleur, tout comme on exacerbait les sentiments dans les tragédies grecques dans le but de marquer les esprits -d'ailleurs les personnages si réels d'Amélie Poulain ont la particularité de ne vivre que par le fait d'un trait de caractère unique.


Le fabuleux destin d'Amélie Poulain a le mérite de présenter plusieurs interprétations possibles. Tout d'abord, on peut penser que ce film est une leçon de bonheur. Nombreux sont les spectateurs qui sont sortis du cinéma le coeur rempli d'allégresse. Ce n'est pas totalement erroné puisque le film prône la joie du quotidien, les lieux même retravaillés visuellement sont campés solidement dans le présent. Pas de décors paradisiaques, juste le lot commun de tout un chacun.


Pourtant, on peut ensuite apercevoir un égoïsme incroyable caractérisé par le personnage d'Amélie. Sa vie était un échec avant qu'elle ne se rende compte qu'elle peut aider les autres... pour elle, faire le bien est seulement synonyme de se sentir mieux, d'avoir l'impression d'exister. C'est de l'intérêt personnel qui se met au service d'un tiers. Et comme elle a vraiment l'air paumé, on peut s'interroger.

Finalement, on ne peut conclure à aucun sens réel. Et c'est là l'essentiel à mon avis. Seul compte le pathos de l'interprétation (les acteurs se sont surpassés). Pour une fois qu'un film parvient tout à tour à émouvoir (le fait de le situer dans un cadre crédible -Paris) et à faire sourire (le poisson suicidaire, le voyage du nain de jardin), on ne peut dire que bravo.

***


critique paru dans le CinéLive n°45 d 'Avril 2001

Attention, ce film va vous voler le coeur... et vous allez adorez ça. Pour son retour sur sa terre natale, alors qu'on pouvait le croire sur le point d'être dévoyée par la déshumanisation galopante du tout-numérique hollywoodien, Jean-Pierre Jeunet effectue la plus spectaculaire des cabrioles : Le fabuleux destin d'Amélie Poulain ne sera pas un tentaculaire voyage dans le cyberspace, mais un aller simple vers l'intimisme, l'émotion la plus pure. Pour raconter l'histoire d'Amélie, 20 ans, serveuse au grand coeur qui veut faire le bien autour d'elle, Jeunet ne lésine pourtant ni sur les moyens ni sur les obsesions qui le taraudent depuis toujours : nostalgie d'un Paris de l'enfance à la recherche de l'âme perdue, visitation d'un immeuble peuplé de trognes invraissemblables, collections obsessionnelle des bonheurs du quotidien, poésie émerveillée des histoires d'amour lunaires... Sorte de Reader's Digest de la "psyché Jeunet" (période Foutaises/Delicatessen), Le fabuleux destin d'Amélie Poulain promet pourtant, en fait de surplace thématique, un tour dans le grand-huit du Plaisir Immense.

Et c'est parti dès la première seconde du film, quand l'enfance d'Amélie défile en accéléré. Pas besoin de grand-chose : Amélie engloutissant dix framboises (une par doigt) ou disant adieu à son poisson rouge suicidaire, abandonné dans un ruisseau : l'anecdote, chez Jeunet, est le dénominateur commun d'une enfance remémorée comme un jardin merveilleux mais aussi, parfois, comme une triste boîte à souvenirs. Adulte, indépendante et installée dans son appartement vermillon du XVIIIè arrondissement, Amélie va bientôt échaffauder des plans insensés pour aider son prochain. Il y a la buraliste du café où elle travaille, qui cherche l'amour sans le savoir, il y a le commis de l'épicier, sujet à toutes les humiliations, ou bien encore la concierge, jamais remise du départ de son bien-aimé... Pourtant, quand c'est à son tour de trouvé la félicité au gré d'une histoire d'amour avec un étrange garçon qui collectionne les Photomaton abandonnés, Amélie va repousser jusqu'au bout le bonheur promis...

Chapelet de moments magiques délicatement enchâssés par un artisan-cinéaste rompu à la mise en scène "atmosphérique" du quotidien, Le fabuleux destin..., ambré de sépia, joue sans ambrage le jeu de l'appel à l'imaginaire, et le recours, humble et révérencieux, à la poétique de l'image de l'Âge d'or : Prévert, Carné, Boubat comme autant de jalons inépuisables de l'âme franco-parisienne. Jeunet a beau filmer le Paname le plus ranci par des décennies de clichés (Sacré-Coeur, bars typiques et p'tites pépées), son amour des gueules et du tendre typage, son décalage permanent avec les contingences temporelles (mais en quelle année sommes-nous ?) comme avec le bon goût bien carré, transfigurant son inépuisable hymne au bonheur fugace, qui ne se permet jamais de dire plus que ce qu'il montre.

Au sommet d'un édifice fragile mais paradoxalement imposant, pétri d'humour humaniste et dégorgeant d'élucubrations visuelles, Audrey Tautou, radieuse, inscrit son visage de madone douce-amère sur le fronton des plus beaux monuments dédiés aux actrices hors du temps. Naïve et candide, manipulatrice dépourvue de recul comme de cynisme, son Amélie est un personnage comme on n'y croyait plus - il suffit de la séquence du baiser, boulversante, pour ne plus rêver que d'elle -, que ni Lewis Carroll ni René Clair n'auraient pu renier. Autour d'elle, l'aéropage de comédiens mené par une Isabelle Nanty délirante en hyponcondriaque lorraine (mais citer les uns est affreusement injuste pour les autres), parachève cette délicieuse sensation de retrouver une certaine "douce France" idéale, proche de nous mais loin du bruit et de la fureur, et de flotter doucement dans l'ether du 7ème Art, longtemps, longtemps, longtemps après avoir quitté la salle de cinéma.

Grégory Alexandre

En deux mots : Entre ciel et terre, une éblouissante démonstration de la maestria technique de Jeunet, qui n'en oublie pas pour autant des personnages typés avec l'amour de l'artisan-cinéaste . En un mot comme en cent, un film de rêve, un film parfait. Vive la France !


Edité le 08-09-2013 à 16:30:15 par Sora




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   Posté le 08-09-2013 à 16:31:11   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Retour réussi dans les années étudiantes organisé par Cédric Klapisch.

L’argument : Xavier est parisien, il a 27 ans. Il a décidé de partir à Barcelone pour faire sa dernière année d’études en sciences économiques. Le jour de son départ en Espagne, il y a sa mère et sa copine qui l’accompagnent à l’aéroport. Il est visiblement très soulagé de se séparer de sa mère et très triste de quitter sa copine Martine. En arrivant à Barcelone, il va chercher un logement et finalement trouver un appartement dans le centre qu’il va partager avec 6 autres personnes. Chacun de ses co-locataires vient d’un pays européen différent : un italien, une anglaise, un danois, une belge, un allemand et une espagnole On va suivre la vie de cette petite communauté européenne et estudiantine pendant un an.

Notre avis : On n’avait plus de nouvelles de Cédric Klapisch depuis qu’il s’était ensablé avec Peut-être (2000), son imposant film d’anticipation. C’est donc non sans un certain plaisir qu’on le retrouve avec L’auberge espagnole (2002), comédie enlevée qui a séduit près de trois millions de spectateurs l’été dernier. Klapisch y filme les péripéties de Xavier, un étudiant de vingt-cinq ans parti s’installer à Barcelone, via Erasmus, pour apprendre l’espagnol. Sur place, il sera obligé de partager un appartement avec six autres personnes, toutes issues d’un pays européen différent...
De son propre aveu, le réalisateur voulait avant tout parler du "bordel ambiant dans lequel évolue notre monde". Il en découle un voyage initiatique hilarant durant lequel Xavier va confronter sa propre identité au coeur de ce joyeux melting-pot culturel. On s’amuse donc beaucoup, notamment grâce à la réalisation inventive de Klapisch (images accélérées, mosaïques, montage rapide) et à son étonnante faculté de détourner les clichés. Car en dépit de l’aspect caricatural des personnages (l’Anglaise sérieuse, l’Italien glandeur, l’Allemand ultra-ordonné...), il parvient à leur donner l’authenticité adéquate pour l’identification du spectateur. L’auberge espagnole est l’exemple même de la comédie intelligente (nostalgique ?), dont on ressort dans un état de béatitude ; un bien-être salvateur qui nous autorise à penser que, même si le monde ressemble à un immense bordel, chacun peut y trouver sa place.
Par contre, le DVD, beau coffret en soi, est loin de satisfaire les attentes des plus férus du film. Au menu, on retrouve les sempiternelles bandes-annonces et filmographie, treize scènes coupées au montage et un making-of. La plus grosse déception vient de ce dernier justement : trente-cinq minutes anecdotiques qui survolent timidement l’entreprise de Klapisch. Il est vrai qu’on se moque un peu des problèmes du décorateur et qu’on aimerait en savoir un peu plus sur les jeunes acteurs et leur manière de collaborer ensemble (ils n’interviennent qu’au dernier tiers du reportage).
On se rattrapera sur la petite leçon de cinéma prodiguée par le réalisateur pour ses treize scènes coupées au montage final. D’ailleurs, l’absence d’un commentaire audio de Klapisch se fait cruellement sentir : il parle avec une telle volubilité de son travail que c’est un régal de l’écouter. Studio Canal aurait pu pousser l’idée plus loin en orchestrant un bordélique commentaire avec les acteurs européens du film. Inexistence aussi de sujets sur Barcelone ou sur l’organisation Erasmus. En petite contre-partie, vous découvrirez un poster collector de la capitale catalane ainsi que Le Poisson rouge, un vieux court métrage de Cédric Kaplisch pour la lutte contre le sida. En conclusion, faut-il acheter ou pas le DVD de L’auberge espagnole ? La réponse est oui, mais uniquement parce que le film se suffit amplement à lui-même.

***

Les films de Klapisch se ressemblent. C'est un fait. Une formule éprouvée regroupant des jeunes gens à un tournant dans leurs vies, un regard d'observateur amusé sur les bizarreries humaines, un héros déboussolé qui se promène en témoin et acteur de cette comédie qui l'environne. Après un Peut-être respectable mais quelque peu écrasé par son ambition, L'Auberge espagnole revient aux sources de l'univers klapischien et ne déroge pas aux règles édictées ci-dessus. Mais Klapisch a suffisamment de talent pour constamment renouveler son petit monde, donner l'impression de repartir à nouveau et faire mouche une fois de plus. Comme son titre l'indique, ce dernier opus respire le joyeux bordel dès un générique mouvementé qui rappelle de très près celui de l'excellent Chacun cherche son chat (sans doute son meilleur film à ce jour), suivi par une intro joueuse montrant la faramineuse complexité des démarches administratives à l'Université. Le ton est donné.

L'oeuvre est amusante, chaotique, mais ciselée avec précision, comme toujours chez Klapisch, grâce à un casting malin servi par une direction d'acteur efficace et un filmage étonnant (notons que L'Auberge espagnole a été tourné en numérique haute définition, à l'instar du dernier Star Wars). Mais ce qui frappe le plus, c'est la manière qu'a Klapisch de faire cohabiter dans une même scène le sublime et le médiocre (un douce soirée d'été avec un gars qui dégueule), ou de faire virer ses séquences du rire à la gêne (cf. les interventions toujours drôles, mais parfois limites, du frère de Kelly Reilly). Le film semble constamment ainsi sur le fil du rasoir, toujours prêt à basculer dans la plus totale légèreté, mais revenant régulièrement à son solide canevas. L'Auberge espagnole est pétri de qualités simples, empli d'ambitions modestes. Jamais profondément marquant, pas plus qu'il n'est vite oublié, il achève de confirmer tout le bien qu'on était en droit de penser de Cédric Klapisch, de son écriture et de sa mise en scène.
par Liam Engle

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L'Auberge espagnole





Égalité et différence dans L’Auberge espagnole



L’Auberge espagnole est un film qui traite ouvertement de la question de la nouvelle Eurrope – celle de l’Union européenne, où les frontières géographiques s’ouvrent et où l’on devient « citoyen du monde ». Bien que l’histoire se situe à Barcelone et que le décor pittoresque de la ville occupe une place prépondérante dans le film, il est surtout question du fait que les relations d’amitié et de solidarité transcendent les lieux géographiques. Nous verrons de quelle manière, bien qu’il ait l’intention de critiquer les stéréotypes nationaux de façon à dépeindre un portrait d’une Europe actuelle multiple et éclatée, en proie aux symptômes de la postmodernité, Cédric Klapisch base son argumentaire sur des valeurs universalistes hérités du siècle des Lumières.



Les clichés sont nombreux dans L’Auberge espagnole. Dès la première rencontre de Xavier avec ses futurs colocataires, il est question d’appartenance nationale et de langue parlée. Les questions que posent Tobias lors de l’entrevue semblent déjà laisser présager certaines tensions entre les colocataires compte tenu de sa nationalité tandis que les autres le taquinent et discréditent son point de vue. Cependant, c’est dans un climat de discorde particulier que Xavier est finalement accepté dans ce groupe. En effet, la lumière orangée, les changements de plans rapides, les voix qui se multiplient, qui se confondent aussi avec les pensées du narrateur donnent l’impression d’être face à un joli chaos. Mais, comme le répète Xavier tout au long du film, toute la vie n’est-elle pas un « vrai bordel »…



Malgré ce climat tendu entre colocataires, les choses se passent bien et le film se veut une sorte de pamphlet contre toutes les différentes formes de racisme et d’intolérance. Comme le note avec acuité Eleanor Ringel Gillepsi, [t]he movie can get schematic; Klapisch repeats his political message more than is needed, employing gentle stereotypes -- efficient German, lazy Italian -- to point out outmoded clichés that matter less and less as different countries come together. » La plupart de ces stéréotypes sont canalisés à travers un seul personnage – William, le jeune frère britannique en visite, ce qui provoque une vive chicane avec sa sœur Wendy. Par contre, la critique semble manquer quelque peu de subtilité, les personnages répétant à outrance leur message d’ouverture et de respect.



Il se dégage de cette vie commune une ambiance communale, et un sentiment d’amour et de fraternité partagé entre tous les colocataires. Avec ses couleurs vives, ses moyens limités – le film est tourné en vidéo numérique, ce qui lui donne un effet amateur qui correspond à la thématique explorée –, son montage avec des plans accélérés et le recourt à un écran divisé nous ramènent dans les années soixante. Pour Eleanor Ringel Gillepsi, « [w]hether you're a frat guy from the '50s or live in a 21st-century coed dorm, L'Auberge Espagnole's celebration of a certain time, a certain place, a certain community is engagingly recognizable. » Ainsi, le film, bien qu’il cherche à dépeindre une situation contemporaine, se situe aussi dans un hors-temps et un hors-lieu qui lui permet de transcender les cultures et les époques pour en faire une histoire représentative de cette période entre l’adolescence et l’âge adulte.



Au final, je suis d’avis que Klapisch, avec L’Auberge espagnole, a voulu gommer les différences culturelles des ses différents personnages dans une espèce de quête du policitally correct à tout prix. Ce faisant, il reconduit un autre idéal, hérité de l’époque des Lumières et que les politiques postmodernes ont fortement critiquées ; ainsi, Klapisch, en voulant critiquer des questions sociétales contemporaines, ne fait que réitérer l’idée selon laquelle l’égalité dans la différence est possible alors que la ligne, on le sait aujourd’hui avec les différentes avancées des études féministes et postcoloniales, entre autres, que la limite est bien mince.


Edité le 08-09-2013 à 16:32:55 par Sora




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