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 Le bourgeois gentillhomme [n°2]

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   Posté le 02-03-2008 à 11:10:00   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Présentation de l'auteur:


Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris dans une famille bourgeoise aisée. Son père est tapissier du roi. Il reçoit une bonne instruction et obtient sa licence en droit. Mais, il ne se sent pas une vocation pour le théâtre. En 1643, il prend le nom de Molière et fonde l'Illustre Théâtre avec l'actrice Madeleine Béjart.
Cette troupe ne jouera que des tragédies et ne remportera pas un grand succès. Très vite, il s'endette et après un séjour en prison, il part faire forturne en province. Il s'associe à une autre troupe et finit par avoir la protection de Monsieur, frère du roi.
Il joue alors des comédies et des farces pour divertir la cour.
Malgré l'hostilité de certains partis, notamment celui des dévôts, la faveur du public et le soutien du roi lui permettent de monter ses pièces. Il s'adonne avec passion à ses multiples activités de directeur de troupe, d'acteur et d'auteur. Il semble être comblé, il est riche et son fils a pour parrain Louis XIV en personne.
Il meurt le 10 février 1673 à cause d'une hémorragie, lors de la 4ième représentation du Malade Imaginaire. Il fut enterré de nuit en terre chrétienne grâce à l'intervention de Louis XIV auprès de l'évêque de Paris.


Ses oeuvres:
il a écrit trois pièces en vers : Le Misanthrope, l'Ecole des femmes et Tartuffe.
Plusieurs oeuvres en prose : Don Juan, l'Ecole des maris, le Médecin malgré lui, les Précieuses Ridicules, l'Avare, le Malade Imaginaire, les Fourberies de Scapin, ...
Ses personnages sont nuancés, complexes et contradictoires.

Voc:dévôts?!?Qui manifeste un zèle extrême pour la religion et les pratiques religieuses.


Edité le 02-03-2008 à 17:41:21 par Sora




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   Posté le 02-03-2008 à 11:21:17   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Présentation de l'oeuvre : "Le Bourgeois gentillhomme" :


Créé par Molière à 40 ans, lorsque celui-ci est directeur de la troupe de Monsieur (le frère du roi) installée au Palais-Royal, "Le Bourgeois gentillhomme" est une comédie-ballet.
L'oeuvre est formée de dialogues en prose, auquel s'ajoutent des passages dansés et chantés.
C'est une pièce en cinq actes, entrecoupées de quatre intermèdes et s'achevant par un ballet.

Elle fut représentée pour la première fois le 14 octobre 1670.

Elle fut imprimée pour la première fois en 1671. La pièce est d'abord découpée en trois actes, le premier entracte survenant après la scène des garçons-tailleurs et le second après les Chansons à boire; elle est cependant éditée, dès 1671, dans la forme actuelle en cinq actes. L'édition de 1682 présente une version plus riche de la cérémonie turque, lorsque M. Jourdain apparaît étant le mamanouchi.

La pièce présente deux premiers actes très brefs, un acte III très long et à nouveau deux actes brefs. Les personnages qui feront le dénouement de la pièce n’apparaissent qu’à l’acte III.


Voc:comédie-ballet : comédie où il y a un balais et c'est dansé et chanté.


Edité le 02-03-2008 à 17:44:21 par Sora




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   Posté le 02-03-2008 à 11:31:17   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Résumé de la pièce :

M. Jourdain, marchand enrichi, veut jouer à l'homme de qualité. Il décide de commander un nouvel habit de sa nouvelle condition et se lance dans l’apprentissage des armes, de la danse, de la musique et de la philosophie, autant de choses qui lui paraissent indispensables à sa condition de gentilhomme.
Amoureux de la marquise Dorimène, il lui offre des présents, dont profite le comte Dorante, qui est désargenté et exploite sa naïveté.
Mme Jourdain, femme sensée, et Nicole, sa servante, se moquent de ses folies et tentent de le ramener à la réalité du prochain mariage de sa fille Lucile avec Cléonte. Mais ce dernier n’étant pas gentilhomme, M. Jourdain refuse obstinément cette union.
Covielle, valet de Cléonte, invente alors un stratagème : il présente à M. Jourdain, Cléonte déguisé en fils du Grand Turc, et qui, sous ce déguisement lui demande la main de Lucile.
Flatté dans sa vanité, M. Jourdain donne son consentement et il est fait "Mamamouchi".


Edité le 02-03-2008 à 17:46:25 par Sora




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   Posté le 02-03-2008 à 11:58:41   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Les personnages :


M. Jourdain :
Un homme qui ne supporte plus de vivre dans la bourgeoisie, son milieu natal qu'il rejette, et entame sa « folie des grandeurs » en traînant avec la noblesse. Il veut que rien ne lui échappe (philosophie, musique & danse, métier des armes) sans s'apercevoir que son apprentissage tourne au ridicule et maudit sans cesse ses parents bourgeois qui l'ont élevé « dans la bassesse ». Au rythme des dépenses et de son ambition, M. Jourdain s'élève en tant que gentilhomme (dans son imaginaire surtout) à un tel point qu'il en veut un pour gendre, privant sa fille de son amant, malgré les avertissements sensés de sa femme qui s'inquiète, et finit par se lasser de ses sottises...
C'est un personnage ridicule par son ignorance et sa crédulité. Il veut absolument être anobli, refuse la réalité et vit dans univers imaginaire. Il est aussi égocentrique: il ne se soucie pas de sa fille et il trompe ouvertement sa femme ( En faisant référence à la dernière réplique de la pièce: "[...] et ma femme, à qui la voudra ! " ).


Mme Jourdain :
beaucoup plus rigoureuse que son mari, elle a le sens de la réalité et reste consciente des folies (qui deviennent de plus en plus embarrassantes) de celui-ci et le rappelle à l'ordre systématiquement, ce qui lui vaut d'innombrables reproches, il finit par la traiter d'impertinente.. Pourtant, elle ne se laisse pas duper par le comte qui ne vient chez eux que pour emprunter de l'argent, et approuve l'amour de sa fille qu'elle espère écarter de tout ce cirque.
Un personnage plein de bon sens et d'énergie, elle n'a pas honte d'être bourgeoise et veut pouvoir être à l'aise avec son gendre.


Lucile :
fille de M. et Mme Jourdain, charmante, douce, elle n'a pas hérité de la forte personnalité de sa mère.
Mais elle peut changer suivant ses humeurs, elle est « capricieuse » car elle est folle de Cléonte et elle s'amuse à le faire gentiment souffrir... Elle ne rêve que d'une chose, devenir sa femme. Or, un obstacle se dresse devant eux : la folie des grandeurs de son père, M. Jourdain. Ce dernier aspire à lui donner un titre de noblesse et refuse de l'écouter : c'est là qu'elle se métamorphose en une obstinée qui ne lâche pas l'affair. Si son père ne veut pas qu'elle épouse Cléonte, elle ne prendra personne d'autre que lui, et il pourra toujours courir pour avoir une descendance. Elle finit par décrypter le scénario écrit par Covielle et comprend qu'elle peut enfin avoir ce qu'elle désire tout en embobinant son père.


Nicole :
amoureuse du valet de Cléonte, elle devient la confidente de Lucile (sa maîtresse) : toutes deux rêvent d'épouser leur bien-aimé mais une seul leur met des bâtons dans les roues : M. Jourdain. Très proche de Mme Jourdain, elle partage son point de vue sur les folies de celui-ci et n'hésite pas à en informer sa maîtresse dès que M. Jourdain joue les cachottiers. Ainsi rien n'échappe à cette petite maligne qui adhère au plan de Covielle, et vient se mêler aux discussions. Jouant les hypocrites pour faire plaisir à M. Jourdain, elle explose dans un fou rire chaque fois que ce dernier dépasse les bornes.
C'est une servante classique, au langage direct et savoureux, mais moins active dans l'intrigue que son amoureux, Covielle.


Cléonte :
romantique, hésitant et timide, Cléonte n'ose pas affronter les foudres de M. Jourdain dont il aime passionnément la fille. Il a une confiance aveugle en son fidèle valet, prêt à tout sacrifier pour sortir son maître de ce mauvais pas. Amusé par le jeu du déguisement, il se laisse surpasser par son envie de revanche sur M. Jourdain qui l'a humilié en lui refusant la main de sa fille, sous prétexte qu'il n'était pas gentilhomme. Au contraire, Mme Jourdain l'apprécie énormément et le veut pour gendre.
Il symbolise l'amoureux transi qui finit par avoir ce qu'il désire en ayant été aidé par ses connaissances et aussi le courage car il assume ses origines et ne veut pas devenir un noble.


Covielle :
formidable valet malicieux qui est prêt à tout pour obtenir la requête de son maître Cléonte (épouser Lucile) et la sienne (la main de Nicole), obéissant à celui-ci même s'il doit réagir contrairement à ses désirs. C'est lui qui montera le « carême prenant » n'hésitant pas à prendre l'accent turc et enjoliver ses paroles pour flatter (et embobiner) M. Jourdain. Et cela a marché.
Il ne faut jamais sous estimer le rôle des servants chez Molière car ce sont eux qui mènent la barque, qui arrangent ou font tout basculer. En gros : ce sont les Maîtres du Jeu.
C'est aussi un valet remarquable par ses dons pour la mise en scène et la comédie.

Dorante :
un comte sans gêne qui n'hésite pas à user de ses fréquentations pour abuser M. Jourdain qui aspire à devenir quelqu'un de qualité comme lui. Naïf, ce dernier lui prête sans cesse de l'argent pour rendre service à « son ami » et faire parler de lui « à la chambre du roi ». Aussi, le bourgeois ne se doute guère que le comte se sert de lui pour séduire en son nom (mais avec les moyens de M. Jourdain. ) la marquise. Fourbe et hypocrite, le comte multiplie les motifs pour se faire haïr : il est menteur et cachottier. Il se pavane et joue les grands airs. Et évidemment, tout se termine bien, pour lui aussi, puisqu'il atteint son objectif : épouser Dorimène, mariage auquel consent Mme Jourdain.
C'est un personnage ambigu, cynique et c'est un escroc. Il a le charme et l'esprit du beau parleur et du gentilhomme raffiné.


Dorimène :
une marquise aussi belle que chipie. Elle est intenable et frivole à la fois : comme elle plaît et séduit le Comte sans toutefois le laisser l'approcher. C'est une provocatrice de premier choix. Et c'est pour cela qu'ils vont bien ensemble, elle et Dorante. La marquise est superficielle, et dire que M. Jourdain s'intéresse à elle. Mme Jourdain et Nicole l'ont tout de suite remarqué : ce n'est pas parce qu'on porte un titre de noblesse qu'on est forcément quelqu'un d'intéressant. Le luxe et la luxure, voilà ce qui l'intéressent et elle se paye la tête du petit bourgeois qu'est M. Jourdain. Or, bien qu'elle n'apparaisse pas souvent, elle est un personnage central : car c'est pour elle que le Comte s'endette et que M. Jourdain s'est mis en tête de devenir gentilhomme, car c'est une des choses qu'il doit faire pour accéder à ce titre.

Et enfin, le maître de philosophie pour l'analyse de l'extrait :
un grand homme qu'on doit suivre dans le sillon de la raison et de l'esprit. Et pourtant, celui-ci ne fait pas preuve de sagesse lorsqu'il doit rétablir la paix entre les trois professeurs qui entamaient une dispute : il « casse » leurs arts respectifs et prône la grandeur de la philosophie. C'est d'ailleurs lui qui fait déborder le vase et déclenche la bagarre généralisée. Il surprend tout le monde par son aisance au combat et sa pratique des Arts Martiaux et fiche une raclée à tous ses assaillants. Et lorsqu'il se retrouve seul à seul avec M. Jourdain, il est capable de disserter sur tout : la physique, la morale, et même l'orthographe. Que de jolis mots pour attiser la curiosité insatisfaite du Bourgeois. C'est lui qui apparaît le plus corrompu parmi tous les maîtres présents...


Edité le 02-03-2008 à 17:54:42 par Sora




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   Posté le 02-03-2008 à 15:09:01   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Caractéristiques de l'oeuvre :

1. La comédie-ballet

Le Bourgeois Gentilhomme est la seule pièce de Molière à avoir pour sous-titre « comédie-ballet ». C’est l’exemple le plus abouti du mélange des arts dans un genre que le hasard aurait imposé à Molière : l’invention de la comédie-ballet remonte à la représentation des Fâcheux à Vaux-le-Vicomte. Molière n’avait pas assez de danseurs pour les avoir tous sur scène : la comédie est là, comme un interlude qui permet aux danseurs de se changer. Le mélange des arts existaient déjà dans la commedia dell’arte et dans l’opéra italien, inconnu en France à cette époque. Mais les ornements chantés et dansés étaient surajoutés dans la commedia dell’arte et, à l’opéra, la comédie était subordonnée à la musique. Molière, lui, a le projet de ne faire qu’une « seule chose », un seul élément scénique de la comédie et du ballet, et soigne particulièrement les coutures entre les différents langages pour rendre les intermèdes nécessaires dans le déroulement de la comédie. Dans Le Bourgeois Gentilhomme, toutes les insertions musicales et chorégraphiques sont motivées par l’intrigue elle-même : soit qu’elles soient parties intégrantes de la scène, comme la chanson de Jeanneton, la leçon de menuet, l’habillage en cadence de l’acte II, le grand ballet de la fin ; soit qu’elles déplacent dans un langage autre des mouvements collectifs et animés, comme l’entrée des cuisiniers qui apprêtent la table à la fin de l’acte III ; soit s’intègrent à l’action comme un épisode de l’action, comme la cérémonie turque, essentielle à l’intrigue. Il n’y a donc pas, comme à l’opéra, transposition d’un langage parlé en un langage chanté et dansé, mais juxtaposition de langages, dramatiquement motivés.


1.2 Les jeux du langage :

Ces juxtapositions et jeux de langage sont l’occasion pour Molière de jouer et de faire rire de dissonances entre plusieurs registres et plusieurs styles : le burlesque et le galant, gage de qualité esthétique.
La cérémonie turque par exemple crée un langage de fantaisie, sans convention, que M. Jourdain apprend sans peine, parce que c’est une langue sans figure. On est face à un paradoxe : là où Monsieur Jourdain voudrait imposer aux jeunes générations une rupture avec la culture traditionnelle du fait de son autorité paternelle, les jeunes générations, en imaginant un stratagème pour lui donner satisfaction, lui permettent de retrouver sa culture : le turc qu’il apprend plus facilement que la prose galante.




2. La comédie traditionnelle

L'intrigue est la même que dans la plupart des pièces de Molière. L'intrigue amoureuse se complique car elle est multipliée par 4: Lucile et Cléonte, Nicole et Covielle, M. Jourdain et Dorante amoureux de Dorimène. C'est le valet Covielle qui permet un heureux dénouement.
Aussi, on remarque que plus on avance dans la pièce et plus on observe que M. Joudrain n'atteindra jamais son but.



3. Les accessoires

Les accessoires étaient indispensables pour la pièce lorsque tous les maître apprenaient leur discipline à M. Jourdain comme : les intruments de musique, les fleurets du maître d'armes, la table servie de l'acte IV, ...


4. Mise en abîme

Les déguisements sont un thème central. Le spectacle est le sujet même de l'oeuvre : M. Jourdain joue la comédie du gentilhomme, Dorante joue le rôle de l'admirateur de M. Jourdain, Covielle et Cléonte jouent les Turcs...
Ils jouent des comédiens dans la pièce de théâtre-même comme Covielle qui met en scène lui-même devant le spectateur la comédie qu'il va jouer.

5. La pression

Un autre thème pourrait être la pression car d'autres personnages ( comme Mme Jourdain, Nicole, ...) soulignent à plusieurs reprises ce mensonge perpétuel : que M. Jourdain n'est pas un noble.


6. Les thèmes

On retrouve des thèmes tels que l'apparence, la vanité, l'illusion, la tentative d’accession à la noblesse de M. Jourdain dans la pièce.
Le Bourgeois Gentilhomme doit prendre l’habit et recevoir pour la première fois une marquise : deux actions qui sont pour lui le signe de son accession au monde des gens de qualité.
A l’instar des garçons tailleurs qui le payent de force « Monsieur », « Monseigneur », « Votre Grandeur ». En réalité, les actes I et II donnent à voir l’impossible métamorphose du corps de Monsieur Jourdain : la souplesse d’un corps distingué ne s’achète pas.


7. Echec et pas échec :
Finalement, on remarquera que même si M. Jourdain tente le tout pour devenir un noble, il ne le saura jamais. Même la marquise qu'il courtise finit par épouser Dorante.
Mais, d'un autre côté, M. Jourdain, en restant dans sa chimère, devient le grand Mamamouchi. Il apprend plus facilement le turc que les usages de la noblesse française.


8. Tout est bien qui finit bien :
dans la réalité de la comédie, les autres parviennent à leurs fins : Lucile épouse son bien-aimé, Dorante épouse Dorimène et Madame Jourdain retrouve son mari.


9. Morale :
un bourgeois ne peut devenir noble.
La noblesse n'est pas si bien qu'elle n'en a l'air : elle est faite de superficialité, de gens fourbes, de convenances, ...


10. Chute de la pièce :
au bout du compte, M. Jourdain ne deviendra pas un noble et n'arrêtera pas d'essayer de l'être, vu que dans le dernier acte, la cérémonie turque ne le soigne pas : elle le fait "mamamouchi" et celui-ci reste dans l'illusion.


Edité le 02-03-2008 à 17:59:15 par Sora




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   Posté le 02-03-2008 à 15:13:27   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Vocabulaire :

Quelques mots de vocabulaire ne signifient pas la même chose dans notre langue française actuelle, comme :
"manquement" qui veut dire "faute", "propre" = "élégant", "cadeau" =c'est un repas qu'on offre, "opéra" qui veut dire "chef-d'oeuvre", ...

Il fait du néologisme comme :
"Enharnacher" qui veut dire "harnacher", "pimpesoué" = ce mot n'apparaît pas dans le dictionnaire de l'époque mais pourrait venir de "pipesouer", "mamamouchi", ...
Toute la partie où ils parlent Turc n'est qu'une pure invention.

Il y a des expressions typiques de l'époque comme :
"Camon" qui renforce une affirmation, "Touchez là" pour conclure un marché, ...


Edité le 02-03-2008 à 18:05:04 par Sora




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   Posté le 02-03-2008 à 15:18:42   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Genre:



Les formes du comique

1. La satire


- Le bourgeois gentilhomme

M. Jourdain est un bourgeois qui rêve d'ascension sociale. Par l'intermédiaire de Cléonte, Molière rappelle que cet anoblissement devrait se mériter autrement que par l'argent. Nicole signale que le titre de gentilhomme n'est pas toujours un brevet d'honnêteté ou d'intelligence. Mme Jourdain souligne les dangers d'un mariage entre une fille de drapier et un gentilhomme, un mariage qui mettrait toute la famille dans une situation humiliante.
On est cependant en droit de se demander si M. Jourdain ne fait pas la satire d’une convention aristocratique esthétiquement et moralement vide et si finalement Molière, qui a toujours voulu s’adresser au parterre « qui juge par la bonne façon d’en juger » autant qu’au public de Cour,ne se moque pas autant des maladresses de son personnage que des conventions qu’il met à mal.


- Le pédantisme

Le maître de philosophie parle latin et étale science toute formelle.


- La préciosité

La prétention au beau style qui va contre la nature: ex: billet pour la marquise.


2. La farce

C'est une forme de comique fondée sur des mimiques ou gestes excessifs => il y a une rupture dans comportement habituel d'un personnage. Ex: dans l'acte III, scène 2: il y a le rire de Nicole qui l'empêche de se comporter avec raison, et la transforme en une sorte de marionnette.


3. Le burlesque


Cela tient de la farce par l'outrance, mais joue sur la dissonance entre le registre noble ou sérieux et le registre trivial. Les maîtres se battent comme des collégiens. La séance avec les grimaces puériles en prononçant les voyelles. Nicole et Mme Jourdain, avec leur langage familier et imagé, introduisent de fausses notes dans la comédie que veulent jouer M. Jourdain (III, 3) ou Dorante (III, 4).


4. La parodie

C'est une imitation et déformation d'une réalité dont on veut se moquer. Ex: la Turquerie, grâce aux costumes et au langage.


5. La comique de caractère
Les difformités ridicules qu'entraîne un travers comme La vanité de M. Joudrain.

Voc:le pédantisme : qui fait prétencieusement étalage de son savoir, le burlesque : un comique extravagant plus ou moins absurbe. Qui parodie en style bas un sujet noble.


Edité le 02-03-2008 à 18:09:58 par Sora




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   Posté le 02-03-2008 à 15:22:03   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Le contexte :

En 1670, les rapports entre la France et l'Empire ottoman traversent une crise : les Turcs n'ont pas pour les ambassadeurs une très haute considération.
L'ambassadeur de France a éprouvé le peu de considération des Turcs pour l'immunité diplomatique. Il a été emprisonné au château des Sept-Tours, puis, renvoyé en France. Les relations diplomatiques ont ainsi été rompues.
Louis XIV a été amené à intervenir contre l'expansion ottomane. C'est donc avec l'intention de rétablir des relations diplomatiques normales que le Grand Seigneur envoie en France un ambassadeur.
Celui-ci était décidé, pour sauver l'honneur de l'Empire ottoman, à ne pas se laisser éblouir par les chrétiens et à ne rien admirer.
Il arrive à la cour le 1ier novembre 1669. On l'a reçu à la turque, mais, l'ambassadeur n'a pas apprécié. C'est à ce moment que le roi appelle Molière et Lully et qu'il leur demande de créer un pièce où tous ces jolis habits figureraient.
Et, c'est de là qu'est né le Bourgeois gentillhomme.

C'est donc Molière qui va ramener la comédie vers le théâtre et lui donner la puissance et la grandeur. Cet artisan de la scène, rompu aux techniques théâtrales, bon connaisseur de la commidia dell' arte et du théâtre de foire, il va intégrer à la comédie le meilleur de la tradition populaire et faire du rire un moyen de connaissance, de libération, de combat. Il en fait un miroire critique du monde comme il va.

Contexte sur les bourgeois et l'aristocratie :
La bourgeosie commerçante souhaite que sa fortune lui permette de se hausser dans l'échelle sociale, et, en particulier, d'accéder à l'aristocratie (statut conféré par la naissance et non par l'argent.).
A l'époque de Molière, beaucoup de bourgeois achètent, grâce à l'acquisition d'une terre ou d'un mariage, un titre de noblesse.
Ce que suggère l'oeuvre le Bourgeois gentillhomme, c' est que la France n'a nul besoin d'un bourgeois singeant l'aristocratie. Elle vise le fait que la bourgeoisie tente d'être ce qu'elle n'est pas. Le personnage principal se laisse éblouir par des apparences superficielles d'une aristocratie qui n'a peut-être pas grand chose d'autre à apporter.
Autrement dit, Molière vise non seulement la naïveté du bourgeois mais aussi la feinte sociale : M. Jourdain tente de se faire passer pour ce qu'il n'est pas tandis que Cléonte choisit d'assumer courageusement ses origines.

Molière s'exprime sur l'idéal de la société de son temps : l'honnête homme, idéal différent de ceux d'aujourd'hui, peut-être, mais servant à mettre en lumière des défauts fort communs. De manière comique, il décrit deux hommes se prenant pour ce qu’ils ne sont pas, c'est-à-dire des personnes de qualité. Se croyant au-dessus de tout le monde et se donnant un air, Dorante et M. Jourdain, ridiculisent les gens qui changent de personnalité afin d'entrer dans les critères de sélection de la société. Exagérant leurs défauts tels que la vanité, la malhonnêteté, la flatterie et la manipulation, Molière dénonce l'hypocrisie et montre la vraie nature de ces deux personnages.


Edité le 02-03-2008 à 18:16:14 par Sora




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