Entre Lumière et Ténèbres
Entre Lumière et Ténèbres
Administrateurs : Sora
 
 Entre Lumière et Ténèbres  <3Hors RPG<3  */*Fantasialand 2*/* 

 Amnesty international

Nouveau sujet   Répondre
 
Bas de pagePages : 1 - 2Page précédente 
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 17-06-2007 à 11:51:11   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Méthodes

Techniques d’action

Lettre du mois

Chaque mois, les sympathisants d’Amnesty écrivent des milliers de lettres demandant la libération d’hommes, de femmes, et même d’enfants dont les cas figurent dans le mensuel « Libertés ».
Trois cas sont présentés, il s’agit de trois victimes qui subissent une violation des droits humains. Des détails sur ces cas critiques sont envoyés aux membres d’A.I. en même temps que les adresses où expédier les lettres et appels.
Les lettres permettent d’empêcher qu’on les oublie et d’améliorer leurs conditions de vie.

Comment faire une lettre ?

Un certain nombre de points doivent être toujours présents à l’esprit lorsqu’on adresse des lettres aux autorités gouvernementales.

*Elles doivent toujours être écrites dans un style courtois. Un ton impoli ou sarcastique peut porter atteinte non seulement à la réputation d’A.I. mais aussi aux chances du prisonnier.

*Il faut veiller à éviter tout commentaire qui pourrait être considéré comme étant de nature politique. De nombreux gouvernements sont très sensibles à ce qu’ils considèrent comme une ingérence dans leurs affaires internes. Certains Etats considèrent A.I. comme une forme de conspiration politique.

*Ne pas oublier d’insister sur le caractère humanitaire des préoccupations et sur l’importance que revêt le cas en question pour la réputation du pays où la détention a lieu.

*Insister également sur les aspects positifs – respect de la constitution et de la procédure judiciaire, compréhension des difficultés auxquelles doit faire face le gouvernement-de façon à susciter une réponse.

*Il est bon de se référer à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ou à des Conventions internationales par exemple, à la Convention européenne des Droits de l’Homme. Se référer aux articles applicables en l’espèce de la Constitution du pays des lois et des règlements pénitentiaires. De même, il sera parfois possible de citer des déclarations officielles, faites en public par les membres du Gouvernement ou toutes autres informations ou promesses figurant dans des lettres adressées aux responsables du groupe.

*Lorsqu’il n’y a aucun risque à mentionner A.I., il convient de rappeler brièvement les buts humanitaires de l’organisation, son indépendance, et son impartialité politique.

*Ecrire dans la langue la plus appropriée. Toujours donner au destinataire son titre correct.
Le dossier du prisonnier donne des éléments d’appréciation quand à la langue à utiliser : en règles générale, écrire dans la langue du pays concerné ou, en cas d’impossibilité en anglais ou en français.


--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 17-06-2007 à 11:52:32   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Méthodes

Techniques d’action

Lettre du mois

Chaque mois, les sympathisants d’Amnesty écrivent des milliers de lettres demandant la libération d’hommes, de femmes, et même d’enfants dont les cas figurent dans le mensuel « Libertés ».
Trois cas sont présentés, il s’agit de trois victimes qui subissent une violation des droits humains. Des détails sur ces cas critiques sont envoyés aux membres d’A.I. en même temps que les adresses où expédier les lettres et appels.
Les lettres permettent d’empêcher qu’on les oublie et d’améliorer leurs conditions de vie.

Comment faire une lettre ?

Un certain nombre de points doivent être toujours présents à l’esprit lorsqu’on adresse des lettres aux autorités gouvernementales.

*Elles doivent toujours être écrites dans un style courtois. Un ton impoli ou sarcastique peut porter atteinte non seulement à la réputation d’A.I. mais aussi aux chances du prisonnier.

*Il faut veiller à éviter tout commentaire qui pourrait être considéré comme étant de nature politique. De nombreux gouvernements sont très sensibles à ce qu’ils considèrent comme une ingérence dans leurs affaires internes. Certains Etats considèrent A.I. comme une forme de conspiration politique.

*Ne pas oublier d’insister sur le caractère humanitaire des préoccupations et sur l’importance que revêt le cas en question pour la réputation du pays où la détention a lieu.

*Insister également sur les aspects positifs – respect de la constitution et de la procédure judiciaire, compréhension des difficultés auxquelles doit faire face le gouvernement-de façon à susciter une réponse.

*Il est bon de se référer à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ou à des Conventions internationales par exemple, à la Convention européenne des Droits de l’Homme. Se référer aux articles applicables en l’espèce de la Constitution du pays des lois et des règlements pénitentiaires. De même, il sera parfois possible de citer des déclarations officielles, faites en public par les membres du Gouvernement ou toutes autres informations ou promesses figurant dans des lettres adressées aux responsables du groupe.

*Lorsqu’il n’y a aucun risque à mentionner A.I., il convient de rappeler brièvement les buts humanitaires de l’organisation, son indépendance, et son impartialité politique.

*Ecrire dans la langue la plus appropriée. Toujours donner au destinataire son titre correct.
Le dossier du prisonnier donne des éléments d’appréciation quand à la langue à utiliser : en règles générale, écrire dans la langue du pays concerné ou, en cas d’impossibilité en anglais ou en français.


--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 17-06-2007 à 11:53:05   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

*Là où A.I. peut être citée, souligner le rigoureux équilibre qu’elle maintient dans son action. Parler des autres prisonniers dont le groupe s’occupe afin de montrer qu’A.I. ne limite pas ses critiques aux actes d’un seul gouvernement.

*Terminer chaque lettre par une question précise propre à susciter une réponse et permettant ainsi de poursuivre l’échange de lettres. Par exemple, demander le nom et l’adresse exacts du responsable de la prison ou le lieu exact où se trouve le détenu concerné, lorsque ce lieu n’est pas connu.

*Les lettres recommandées sont généralement prises en considération plus rapidement que celles transmises par la voix ordinaire. Le groupe peut y joindre un avis de réception. Le destinataire devra alors signer en recevant la lettre et l’avis de réception sera renvoyé à l’expéditeur. Cette procédure est particulièrement recommandée lorsqu’on ne connaît pas avec certitude le lieu de détention du prisonnier.

Quelques exemples de lettres-type

Il ne s’agit pas de modèle à reproduire, mais de simples exemples permettant de se faire une idée sur l’esprit et le style d’un certain type de démarche.

A. Un groupe commence un travail sur un nouveau cas d’adoption. Il intervient pour la première fois auprès du gouvernement concerné. Il décide d’insister sur les aspects de l’affaire qui sont en relation avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.


--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 17-06-2007 à 11:53:36   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

B. Un groupe commence son travail sur un cas d’investigation. Il décide de s’adresser au ministre de la Justice concerné en vue d’obtenir les informations dont il a besoin si possible il fait traduire sa lettre dans la langue du pays du destinataire ( Ce qui est souhaitable chaque fois que l’on s’adresse à une autorité autre que le chef de l’Etat ou le ministre des Affaires Etrangères.


--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 17-06-2007 à 11:54:11   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

C. Un groupe a écrit à diverses reprises au ministre de la Justice sans obtenir de réponse.
Il décide de s’adresser aux ministres de la Défense de l’Agriculture et des Communications.
Les noms et adresses de ces ministres figurent dans le dossier du prisonnier. Ils seront le cas échéant, vérifiés par téléphone auprès de l’ambassade concernée.


--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 17-06-2007 à 11:54:44   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

L’expérience a montré que les lettres modèles ont moins d’impact que les lettres rédigées de façon individuelle, quoiqu’il en soit, il est important de continuer à écrire inlassablement des lettres.
Ces deux témoignages nous le prouvent.


--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:04:37   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Table des matières



Introduction…………………………………………………………………………….p.1

Histoire : Circonstances de sa création……………………………................................p.2

Biographie de Peter Benenson…………………………………………..…pp.2,3

Evolution : jusqu’à aujourd’hui……………………………………………………...…p.4

Amnesty et les organisations internationales……………………..…………p.4

Objectifs :
-Redéfinition des objectifs…………………………………………...………p.5

Valeurs fondamentales……………………………………………………….………p.5

Le travail d’Amnesty :
-Collecte de l’information………………………………….……p.6
-Vérification de l’information……………………………..……p.6.
-Impartialité d’Amnesty…………………………………...…….p.6
-A.I. et les agences de renseignement………………………...…p.6
-Pas de « hit-parade » ………………………………………...…p.7
-Les droits humains ne sont pas un luxe…………………...……p.7
-Les prisonniers politiques………………………………….……p7
-Justification de la limitation d’A.I. aux seuls prisonniers politiques…………………………………………………...…….p.7

-Amnesty et la prise en charge des personnes qui ont violé les lois
de leur pays……………………………………………………..p.7
-Prise de décision des membres…………………………………p.8
-Peine de mort et traditions religieuses……………….…………p.8
-Amnesty et l’objection de conscience…………….……………p.8
-Amnesty et la désobéissance civile………………….…………p.8
-Amnesty et le recours à la torture et aux exécutions………...…p.9
-Position d’Amnesty à propose d’homosexualité………….……p.9
-Position d’Amnesty face aux grèves de la faim…………..……p.9
-Amnesty et les droits économiques et sociaux…..……………p.10
-Les membres d’Amnesty face aux droits humains dans leur propre
pays……………………………………………………...……p.10

Méthodes : Techniques d’action :

- lettre du mois …………………………………………………………..…..p.11
-Comment faire une lettre ?..................................................................... pp.11, 12
-Quelques exemples de lettres-type………..……………………pp.12, 13, 14, 15

-Les actions urgentes………………………………………………….………p.16

-Les campagnes : -Les campagnes d’action…………………….……………p.16
-Les campagnes pour l’abolition de la torture………………..………………p.17
-Les campagnes concernant un pays particulier……………………..………p.17


Financement……………………………………………………………………..………p.18

La section belge francophone…………………………………………….……………p.19

Amnesty international et les jeunes………………………………………..…………p.20

Un thème parmi tant d’autres : Amnesty et la répression Internet…………………………………………………………………………….………p.21

Conclusion……………………………………………..…………………………………p.22

Annexes…………………………………………………………pp.23, 24, 25, 26, 27, 28, 29

Bibliographie…………………………………………………….………………………p.30

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:04:55   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Circonstances de sa création :

Amnesty International a été fondée en 1961 à la suite d’un appel d’un avocat britannique à organiser concrètement l’aide aux personnes emprisonnées en raison de leur opinion ou de leurs croyances religieuses ou bien à cause de préjugés raciaux.
Ce fut la lecture d’un article de journal qui fut à la base de son initiative.
En effet, il avait lu que deux étudiants portugais avaient été condamnés à sept ans de prison pour avoir émis quelques critiques contre le gouvernement et osé lever un verre à la liberté.
Ceci le révolte. Et il ne peut plus se contenter d’assister passivement à toutes les injustices qui ont lieu dans le monde.
Il lance un appel intitulé « Les prisonniers oubliés » qui fut publié dans l’hebdomadaire britannique « The Observer ».
Cet article eut beaucoup de succès : il fut repris dans plusieurs journaux et une idée s’en forma : créer une campagne internationale pour protéger les droits humains.
Plus tard, la petite organisation envoya des délégations dans d’autres pays pour défendre des prisonniers. Elle prit ainsi 210 cas en charge et sut créer des sections nationales dans plusieurs pays.

Son logo est la bougie entourée de fils barbelés. Elle illustre un ancien proverbe chinois qui dit qu’ « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité. » Le 10 décembre de chaque année, date qui rappelle l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948, les membres et les sympathisants d’Amnesty allument cette bougie qui symbolise l’espoir, la lumière et la liberté malgré l’oppression.



Biographie de Peter Benenson :

Peter Benenson est né le 31 juillet 1921 et est mort le 25 février 2005.
Il est le fondateur d’Amnesty International.

Déjà petit, Peter Benenson manifestait ses opinions. A son collège, il écrivit une lettre à son principal d’Eton pour lui faire savoir la médiocrité de la nourriture à la cantine.

A l’âge de 16 ans, il créa sa première campagne. Elle consistait à encourager le comité de secours qui aidait les orphelins pendant la guerre d’Espagne. Il en a lui-même « adopté » un de ces enfants en le prenant financièrement en charge.

Puis, il lança sa deuxième campagne qui consistait à aider les Juifs qui fuyaient l’Allemagne hitlérienne. Il parvint à faire réunir une somme considérable pour accueillir deux jeunes Juifs allemands en Grande-Bretagne et réussit par là à leur sauver la vie.

Il étudia au Collège de Balliol à l’Université d’Oxford.
Et, il en devint un membre honoraire grâce à la création d’Amnesty International dans les années 60.

Il travailla pour le service de presse du ministère de l’Information dans les rangs de l’armée britannique.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il travailla au centre de décodage britannique.
Il réussit son examen d’avocat après la guerre et joua un rôle important au sein de la Société des avocats travaillistes.

Il fut envoyé en Espagne par la Confédération syndicale britannique afin d’observer le déroulement d’un procès de syndicalistes jugés au début des années 50. Il désapprouva le déroulement et le fit savoir au juge qui était chargé du dossier. Les syndicalistes furent acquittés, ce qui était extrêmement rare dans l’Espagne fasciste.
Sa renommée fut de plus en plus grandissante : il intervint à Chypre, il réussit à envoyer des observateurs en Hongrie au moment de la rébellion de 1956 pour assister aux procès qui eurent lieu.
Il fit de même en Afrique du Sud à l’occasion d’un procès pour trahison.
Toutes ces activités réussies débouchèrent sur la création de Justice, organisation juridique de défense des droits humains basés au Royaume-Uni.

Tout ceci précéda sa principale création, celle d’Amnesty International.
Il s’investit à fond dans ce nouveau mouvement s’impliquant personnellement dans de nombreuses missions, y investissant son propre argent, et travaillant à tous les niveaux de l’organisation.
Il développa toutes les techniques de communication en recevant de l’aide de journalistes et des équipes de télévision, ce qui fit bien connaître Amnesty, non seulement auprès des lecteurs mais surtout auprès des Etats.

Il continua à essayer d’embellir le monde. Il fonda une association pour les malades cœliaques, maladie qui le touchait personnellement.
Dans les années 80, il présida une nouvelle organisation Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture. Et dans les années 90, il s’impliqua pour aider des orphelins de la Roumanie de Ceausescu.

Son idéal n’a jamais faibli. Quand il a fêté le 25ième anniversaire d’Amnesty International, il fit un discours après avoir allumé la bougie symbolique, dont une partie sera reproduite dans de très nombreuses langues dans le monde entier : « Cette bougie ne brûle pas pour nous, mais pour tous ceux que nous n’avons pas pu faire sortir de prison, tous ceux qui ont été abattus avant d’être incarcérés, tous ceux qui ont été torturés, enlevés ou victimes d’une ‘disparition ‘. »

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:05:10   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Jusqu’à aujourd’hui

Aujourd’hui, Amnesty International est la plus grande organisation de bénévoles travaillant en faveur des droits humains.

Elle compte plus de 1,1 million de membres et sympathisants et cela dans plus de 140 pays.
Possédant également des structures de décision démocratiques, l’organisation est gérée par une Secrétaire générale, qui est actuellement Irène Khan et un Comité Exécutif International. Celui-ci est composé de neuf membres dont huit membres bénévoles et d’un membre élu du Secrétariat International.
Ce Secrétariat International est à Londres. Il est le centre du mouvement sur le plan de la recherche. 290 permanents payés et 90 bénévoles provenant de plus de 50 pays y travaillent.

Pour être crédible et efficace, A.I. doit faire une recherche fiable et détaillée pour qu’on la prenne au sérieux.
C’est par une équipe d’experts que la recherche est menée, soutenue par de nombreux spécialistes connaissant le droit, la médecine, les médias et la technologie.
On peut se fier à ces recherches et elles peuvent aider beaucoup de gens.



Amnesty et les organisations internationales

Un des grands intérêts de la démarche d’Amnesty International a été de favoriser l’application de principes universels au niveau des gouvernements et des organismes internationaux.

Dans le but de développer des instruments internationaux et renforcer les mécanismes garantissant le respect de ces engagements, Amnesty International doit entretenir des relations et une coopération avec les Nations Unies ainsi que d’autres organisations intergouvernementales et non gouvernementales.

Elle est représentée aux Nations Unies par des permanents à New York, Genève et Vienne, et auprès de l’Unesco à Paris.

Elle bénéficie d’un statut consultatif au Conseil économique et social des Nations Unies, et contribue au travail de la Commission des Nations Unies pour les droits de l’homme.
Elle entretient aussi des relations avec le Conseil de l’Europe, l’Union européenne, l’Organisation des Etats américains, et l’Organisation des l’Unité africaine.

Toutes ces initiatives permettent de rassembler les informations factuelles sur les abus commis par les gouvernements, de lancer des actions pour les arrêter et de renforcer certains moyens permettant de prévenir les violations ultérieures.

Amnesty International reçut en 1977 le Prix Nobel de la paix pour avoir « contribué à garantir les bases de la liberté et de la justice, et par là, aussi de la paix dans le monde. »

Elle a également obtenu le Prix des Nations Unies en 1978 pour ses « contributions remarquables sur le terrain des droits de l’homme. »

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:05:26   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Amnesty International ne s’ingère pas dans les affaires internes des Etats.
Car les droits humains vont au-delà des frontières. Ce principe étant reconnu par les principales organisations intergouvernementales du monde entier, les Nations Unies se sont dotées d’une Commission des droits de l’homme, traitant des violations commises dans le monde entier, indiquant suffisamment que les pratiques des gouvernements en la matière sont une préoccupation légitime qui justifie l’examen d’Amnesty International.
Celle-ci travaille sur ce principe, et vise à obtenir le respect des règlements internationaux par les gouvernements qui les ont eux-mêmes adoptés.

A.I. et les agences de renseignements

A.I. est indépendante des agences de renseignement des gouvernements, ses actions sont visibles et elle ne se livre pas à des activités d’espionnage.

Pas de « Hit-Parade » des pays

Pour les pays violant les droits humains, Amnesty ne fait pas de classement. Elle se concentre plus sur le fait de lutter pout mettre fin aux violations spécifiques des droits humains et ça, dans chaque cas.


Les droits humains ne sont pas un luxe

Il ne peut y avoir de critères différents pour apprécier le respect des droits humains. Ils s’appliquent à chacun, dans chaque pays. Par ailleurs, les droits économiques, sociaux et culturels ne s’opposent pas aux droits civils et politiques, ils sont tous essentiels à chaque société, quel que soit son niveau de développement. Sans les droits humains, tout progrès, quel qu’il soit, est difficile à atteindre.

Les prisonniers politiques

Amnesty s’oppose à la torture et à l’exécution de tous les prisonniers, et réclame pour eux des procès justes, équitables et rapides, sans considération pour le fait qu’ils seraient accusés d’avoir prôné ou utilisé la violence. Cependant, Amnesty veut la libération immédiate et inconditionnelle des individus emprisonnés uniquement pour l’exercice non violent de leurs droits fondamentaux.

Justification de la limitation de l’A.I. aux seuls prisonniers politiques

Amnesty n’a pas la possibilité d’entreprendre des actions en faveur de procès rapides et équitables pour tous les prisonniers.
Le mouvement perdrait en efficacité. Et Amnesty n’a pas les ressources nécessaires pour faire face à cela.






Amnesty et la prise en charge des personnes qui ont violé les lois de leur pays

Pour A.I., tout prisonnier, quelles que soient les charges retenues contre lui, conserve des droits imprescriptibles qui doivent être respectées en toutes circonstances.
Amnesty prend en charge des cas de personnes qui ont violé les lois de leur propre pays car les lois nationales elles-mêmes violent souvent les règlements internationaux qui protègent les droits de la personne. Les législations d’urgence restreignent radicalement les droits de tous les citoyens et permettent des détentions prolongées sans inculpation ni jugement dans de nombreux pays. C’est en examinant chaque situation qu’Amnesty fait appel aux règlements internationaux relatifs aux droits humains. Car, du point de vue d’Amnesty, ce sont bien des victimes s’ils subissent la torture, un traitement inhumain ou dégradant, s’ils sont détenus trop longtemps sans raison, s’ils n’ont pas eu un procès public et loyal avec toutes les garanties d’une défense libre.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:05:40   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Prise de décision des membres

Amnesty est un mouvement démocratique, participatif. Ce sont les membres des groupes et des sections qui décident de l’orientation du mouvement qu’ils financent. Toutes les sections envoient des représentants au Conseil international où les délégués du monde entier fixent la politique du mouvement.

Peine de mort et traditions religieuses

Les membres d’Amnesty possèdent des croyances religieuses diversifiées ou sont adeptes de philosophie ; dans chacune de celles-ci, on peut trouver des principes qui s’opposent aux violations des droits de l’être humain. Toutefois, quelques gouvernements se disculpent des violations qu’ils font subir aux être humains en se rapportant à des enseignements religieux.
Quand cela se pratique, Amnesty incite ses membres qui sont croyants à se référer à leur propre foi pour convaincre les gens qui ont la même religion qu’eux de la valeur du mandat d’Amnesty.

Amnesty et l’objection de conscience

Les statues d’A.I. déclarent que « toute personne a le droit d’exprimer et de conserver librement ses opinions, et l’obligation d’étendre cette même liberté aux autres ».
Cela comprend le droit de refuser, pour des raisons de conscience ou de conviction personnelle, d’effectuer un service militaire.
Toute personne qui se voit emprisonnée pour avoir exercé ce droit est considérée comme un prisonnier d’opinion. Ceci est valable également pour une personne qui, pendant l’accomplissement de son service militaire devient objecteur de conscience ou refuse de prendre par à un conflit particulier à condition que cette personne n’ait pas rejeté un service alternatif, en dehors de l’armée, et qui ne présente pas un caractère punitif de par sa longueur.
Par ailleurs, Amnesty ne prend aucune position sur les conflits armés, le service militaire, ou la conscription.

Amnesty et la désobéissance civile

Quand une personne commet des actions non violentes mais illégales (comme bloquer des routes ou emprunter des voies interdites) en vue d’exprimer une opposition politique, on dit qu’elle fait de la désobéissance civile.
Amnesty traitera ce cas comme tous les autres si cette personne est emprisonnée en ayant commis de tels actes.
Elle adoptera cette personne comme prisonnier d’opinion si elle est emprisonnée en raison de sa croyance ou de son opinion et si elle n’a pas prôné ou utilisé la violence.
Si la peine n’est pas équitable pour ce type de délit, cette personne sera aussi adoptée comme prisonnier d’opinion. Elle argumentera que la décision ne sert pas à punir un délit, mais une opinion ou l’identité de la personne concernée.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:06:01   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Amnesty et les droits économiques et sociaux

Pour Amnesty, les droits humains sont indivisibles. C’est-à-dire qu’il faut respecter tous les droits d’une personne, non seulement les droits civils et politiques, mais aussi ses droits économiques, culturels et sociaux. C’est pourquoi depuis le mois d’Août 2001, A.I. a mené des campagnes contre les atteintes graves aux droits économiques, culturels et sociaux,
si celles-ci proviennent d’une politique de discrimination, ou découlent des violations de la liberté d’opinion et d’expression, ou constituent une atteinte à l’intégrité physique et psychique de la personne. Du reste, Amnesty travaille à la promotion des textes internationaux concernant ces droits, à leur amélioration et à leur application.
Elle interpelle également le Fond monétaire international ou la Banque mondiale pour que le respect des droits de la personne se marque dans leur politique.

Les membres d’Amnesty face aux droits humains dans leur propre pays

Chacun est libre de s’investir dans des causes nationales. Chaque membre peut faire pression sur les autorités de son propre pays, sur des sujets comme l’abolition de la peine de mort, le droit d’asile ou la ratification des traités internationaux.
Certaines recherches et actions sont menées par des sections sur leur propre pays, mais en accord avec l’équipe de recherche du secrétariat international. Ceci afin de garantir une action impartiale et indépendante pour qu’Amnesty reste crédible.




















Méthodes

Techniques d’action

Lettre du mois

Chaque mois, les sympathisants d’Amnesty écrivent des milliers de lettres demandant la libération d’hommes, de femmes, et même d’enfants dont les cas figurent dans le mensuel « Libertés ».
Trois cas sont présentés, il s’agit de trois victimes qui subissent une violation des droits humains. Des détails sur ces cas critiques sont envoyés aux membres d’A.I. en même temps que les adresses où expédier les lettres et appels.
Les lettres permettent d’empêcher qu’on les oublie et d’améliorer leurs conditions de vie.

Comment faire une lettre ?

Un certain nombre de points doivent être toujours présents à l’esprit lorsqu’on adresse des lettres aux autorités gouvernementales.

*Elles doivent toujours être écrites dans un style courtois. Un ton impoli ou sarcastique peut porter atteinte non seulement à la réputation d’A.I. mais aussi aux chances du prisonnier.

*Il faut veiller à éviter tout commentaire qui pourrait être considéré comme étant de nature politique. De nombreux gouvernements sont très sensibles à ce qu’ils considèrent comme une ingérence dans leurs affaires internes. Certains Etats considèrent A.I. comme une forme de conspiration politique.

*Ne pas oublier d’insister sur le caractère humanitaire des préoccupations et sur l’importance que revêt le cas en question pour la réputation du pays où la détention a lieu.

*Insister également sur les aspects positifs – respect de la constitution et de la procédure judiciaire, compréhension des difficultés auxquelles doit faire face le gouvernement-de façon à susciter une réponse.

*Il est bon de se référer à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ou à des Conventions internationales par exemple, à la Convention européenne des Droits de l’Homme. Se référer aux articles applicables en l’espèce de la Constitution du pays des lois et des règlements pénitentiaires. De même, il sera parfois possible de citer des déclarations officielles, faites en public par les membres du Gouvernement ou toutes autres informations ou promesses figurant dans des lettres adressées aux responsables du groupe.

*Lorsqu’il n’y a aucun risque à mentionner A.I., il convient de rappeler brièvement les buts humanitaires de l’organisation, son indépendance, et son impartialité politique.

*Ecrire dans la langue la plus appropriée. Toujours donner au destinataire son titre correct.
Le dossier du prisonnier donne des éléments d’appréciation quand à la langue à utiliser : en règles générale, écrire dans la langue du pays concerné ou, en cas d’impossibilité en anglais ou en français.

*Là où A.I. peut être citée, souligner le rigoureux équilibre qu’elle maintient dans son action. Parler des autres prisonniers dont le groupe s’occupe afin de montrer qu’A.I. ne limite pas ses critiques aux actes d’un seul gouvernement.

*Terminer chaque lettre par une question précise propre à susciter une réponse et permettant ainsi de poursuivre l’échange de lettres. Par exemple, demander le nom et l’adresse exacts du responsable de la prison ou le lieu exact où se trouve le détenu concerné, lorsque ce lieu n’est pas connu.

*Les lettres recommandées sont généralement prises en considération plus rapidement que celles transmises par la voix ordinaire. Le groupe peut y joindre un avis de réception. Le destinataire devra alors signer en recevant la lettre et l’avis de réception sera renvoyé à l’expéditeur. Cette procédure est particulièrement recommandée lorsqu’on ne connaît pas avec certitude le lieu de détention du prisonnier.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:06:20   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Objectifs

Amnesty International est une organisation mondiale de volontaires qui œuvrent bénévolement en faveur des droits individuels fondamentaux, indépendamment de tous gouvernements, parti politique ou confession religieuse.
Elle œuvre pour la libération des hommes et des femmes emprisonnées quelles que soient leurs opinions, leur langue, leur origine ethnique ou leur religion, pourvu qu’ils n’aient ni eu recours ni incité à la violence. Ils sont désignés par le terme « prisonniers d’opinion ».

Amnesty International s’oppose à la torture et à la peine de mort dans tous les cas et sans réserve. Elle mène une campagne permanente pour l’abolition de la torture.

Amnesty International s’efforce d’obtenir que tous les prisonniers politiques bénéficient de procès impartiaux, menés sans délais inutiles. Elle œuvre en faveur des personnes détenues sans inculpation ou sans jugement et de celles qui demeurent emprisonnées après l’expiration de leur peine.

Amnesty International cherche à faire en sorte que soient respectées dans le monde entier : la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclamé par les Nations Unies, les « règles minimales pour le traitement des détenus » toujours édictées par les Nations Unies, et « la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre la torture et autre peine où traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

Redéfinition des objectifs

En 2001, Amnesty International redéfinit et élargit ses objectifs qui se définissent comme suit : « Amnesty International est un mouvement mondial de personnes qui luttent pour les droits humains. Elle intervient au nom des victimes de violations de ces droits, en fondant son action sur une recherche impartiale et sur le droit international.
L’organisation est indépendante de tout gouvernement, idéologie politique, intérêt économique ou religion ».

Valeurs fondamentales

Amnesty International défend certaines valeurs comme : la solidarité internationale, une action efficace en faveur de victimes individuelles, un champ d’action mondial, l’universalité et l’indivisibilité des droits humains, l’impartialité et l’indépendance, la démocratie et le respect mutuel.
Certains principes soulèvent une polémique : elle lutte pour que l’homosexualité soit normalisée dans les instances publiques, elle croit que l’interruption volontaire de grossesse est un droit fondamental.








Le travail d’Amnesty


Collecte de l’information

Il existe un département de la recherche qui reçoit et vérifie les témoignages d’origines très diverses sur les emprisonnements politiques et l’usage de la torture.
Ce département épluche la presse internationale, les informations diffusées par les radios nationales, les rapports d’experts officiels, les lettres d’amis de prisonniers et de leur famille, il utilise aussi pour son travail les informations d’un vaste réseau de contacts dans de nombreux pays. Il envoie également sur le terrain des missions d‘enquête chargées d’analyser la situation, de rencontrer les prisonniers et d’interroger les autorités gouvernementales.


Vérification de l’information

Toutes les informations qui parviennent à Amnesty sont soigneusement examinées par l’équipe de recherche. Les détails sont recoupés et avant qu’aucune déclaration ne soit faite, ces informations doivent passer par sept niveaux différents de contrôle, afin de s’assurer de leur fiabilité, et qu’elles entrent bien dans le cadre du mandat.

Impartialité d’Amnesty

Amnesty est impartiale. Estimant que les droits humains doivent être universellement respectés, elle ne soutient ni ne s’oppose à aucun gouvernement ou système politique.
Lorsqu’elle estime qu’il y a des raisons crédibles pour le faire, Amnesty International prend en charge ces cas, ne prenant pas en compte l’idéologie du gouvernement ou encore les opinions des victimes.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:06:38   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Amnesty et le recours à la torture et aux exécutions

L’emploi de la torture ne connaît pas de limite géographique, c’est un phénomène qui a pris des proportions effrayantes et qui s’étend à toutes les parties du monde.
Certains gouvernements qui l’utilisent tendent de la justifier en fondant leur thèse sur l’argument selon lequel, par rapport aux mots que l’on cherche à prévenir par son emploi, elle constituerait un moindre point. Elle permettrait d’obtenir des informations pour combattre ce plus grand mal. Mais, des prisonniers torturés vont avouer n’importe quoi, même ce qu’ils n’ont pas fait. De la même façon, ceux qui défendent la peine de mort déclarent que la société serait plus sûre si on en exécutait les « chancres ». Néanmoins, on a jamais pu prouver que la peine de mort avait un effet dissuasif sur aucun des crimes pour lesquels elle peut être d’application, y compris le trafic de drogue, le meurtre ou le terrorisme.
Amnesty pense qu’il est impossible d’isoler l’usage de l’exécution du fonctionnement du corps social tout entier, la peine capitale est discriminatoire, irréversible et que cette pratique dégrade ses utilisateurs comme ses bénéficiaires.
La peine de mort participe au renforcement du climat de violence et son application constitue une violation du droit à la vie.
D’ailleurs, les Nations Unies ont déclaré une interdiction absolue de la torture et ont reconnu l’intérêt qu’il y aurait à abolir la peine de mort.
Amnesty ne dit pas qu’il ne faut pas punir les criminels, mais que la punition doit respecter les principes fondamentaux des droits humains.


Position d’Amnesty à propose d’homosexualité

S’appuyant sur le droit de la liberté d’expression et d’opinion, Amnesty a toujours défendu les individus emprisonnés pour avoir réclamé l’égalité pour les homosexuels.
Depuis 1991, elle a encore élargit son action en défendant des personnes emprisonnées uniquement pour être, ou soupçonnées d’être, des homosexuels.
Il s’agit de personnes emprisonnées pour leur comportement personnel et privé quand il s’agit d’adultes librement consentants.

Position d’Amnesty face aux grèves de la faim

Un prisonnier qui entame une guerre de la faim, comme moyen de pression pour attirer l’attention du public non violent sur les autorités, sera pris en charge par Amnesty lorsque son action est clairement motivée par des raisons qui tombent sous le mandat d’Amnesty.
Cette dernière agira par exemple si elle souffre de mauvais traitements ou de torture.
Mais, elle ne fera pas de médiation ni de négociation dans les grèves de la faim, et n’exprimera pas sa position sur l’alimentation forcée du gréviste, à moins que ce ne soit une cause de souffrance délibérée.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:06:54   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Quelques exemples de lettres-type

Il ne s’agit pas de modèle à reproduire, mais de simples exemples permettant de se faire une idée sur l’esprit et le style d’un certain type de démarche.

A. Un groupe commence un travail sur un nouveau cas d’adoption. Il intervient pour la première fois auprès du gouvernement concerné. Il décide d’insister sur les aspects de l’affaire qui sont en relation avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.


Excellence,

En ma qualité de secrétaire du Groupe n° de la Section Française d’Amnesty International, j’ai l’honneur de m’adresser à vous pour attirer votre attention sur le cas de M… qui, d’après ce que nous savons, se trouve actuellement détenu en vertu de la Loi sur la Sécurité Interne.

Sur la base des informations que possède notre organisation au sujet de ce cas, M… a été adopté par notre groupe comme prisonnier d’opinion

Les prisonniers de cette catégorie, sont ainsi définis par l’article 1-A des statuts internationaux d’A.I. : « Toutes personnes qui en violation des dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sont emprisonnées, détenues, … « (Compléter la citation).

Depuis son arrestation, M… est maintenu en détention sans qu’aucune charge lui ai été notifiée (du moins à notre connaissance) et sans qu’il ait été jugé. Il semble dans ces conditions que dans son cas, les articles 9 et 10 de la Déclaration n’aient pas été respectés.

D’après les seuls éléments fournis par les autorités officielles de votre pays, M… n’aurait été arrêté qu’en raison du rôle joué par lui dans l’opposition politique légale, c’est-à-dire pour une activité dont la légitimité est reconnue par votre Constitution. Si tel est bien le cas, il faut admettre que cette arrestation constitue une violation des articles 18 et 19 de la Déclaration.

La situation nous apparait donc d’une particulière gravité. C’est pourquoi nous souhaitons vivement recevoir de vous des éclaircissements au sujet des bases légales sur lesquelles est fondé le maintien en détention de M… . Nous vous serions par ailleurs très obligés de bien vouloir nous confirmer que le lieu de détention de M… est bien : …

Veuillez agréer, Excellence l’expression de ma considération distinguée.









B. Un groupe commence son travail sur un cas d’investigation. Il décide de s’adresser au ministre de la Justice concerné en vue d’obtenir les informations dont il a besoin si possible il fait traduire sa lettre dans la langue du pays du destinataire ( Ce qui est souhaitable chaque fois que l’on s’adresse à une autorité autre que le chef de l’Etat ou le ministre des Affaires Etrangères.



Excellence,

Je me permets de m’adresser à vous en espérant qu’il vous sera possible de me procurer les éléments nécessaires pour éclaircir certains points de la situation légale de M… qui serait actuellement détenu à … en application de l’Ordonnance sur la Sécurité du Territoire.

Je suis en effet chargé, en ma qualité de secrétaire du Groupe n° de la Section Française d’Amnesty International, d’enquêter sur le cas de M…

Je rappelle que cette organisation est une entité non-gouvernementale ayant le statut consultatif auprès de l’Organisation des Nations Unies et de l’UNESCO. Son objet est de défendre les personnes emprisonnées en violation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Amnesty International ne remplirait pas sa mission si elle n’épuisait pas toutes les possibilités d’éclaircir les cas dont elle est saisie. C’est pourquoi nous nous permettons de vous demander votre concours dans cette affaire.

Je pense qu’il n’est pas sans intérêt de vous signaler que le groupe auquel j’appartiens s’efforce actuellement d’obtenir la libération de M… qui est détenu à … depuis 5 ans sans procès et de M… qui a été condamné à 7 ans de camp à régime sévère pour avoir pratiqué sa religion.

En ce qui concerne le cas de M… je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me communiquer les précisions suivantes :

1-

2-

Veuillez agréer, Excellence, l’expression de ma considération distinguée.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:07:12   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

C. Un groupe a écrit à diverses reprises au ministre de la Justice sans obtenir de réponse.
Il décide de s’adresser aux ministres de la Défense de l’Agriculture et des Communications.
Les noms et adresses de ces ministres figurent dans le dossier du prisonnier. Ils seront le cas échéant, vérifiés par téléphone auprès de l’ambassade concernée.




Excellence,

Nous prenons la liberté de vous écrire au sujet d’un cas qui nous préoccupe vivement.

Les liens d’amitié qui existent, nous sommes heureux de le constater, entre nos deux pays, ont été encore renforcé récemment par une augmentation des échanges commerciaux et culturels. Nous sommes de ce fait très surpris de n’avoir reçu aucune réponse aux lettres que nous avons adressés à votre distingué collègue, Monsieur le ministre de la Justice.

Nous vous prions de trouver ci-joint, une copie de la dernière correspondance que nous lui avons envoyée, en espérant que vous voudrez bien, à la plus prochaine occasion, l’entretenir de cette affaire et vous efforcer d’obtenir de lui qu’il réponde à nos demandes.

Je vous remercie par avance de l’attention que vous voudrez bien accorder à la présente démarche.

Veuillez agréer, Excellence, l’expression de ma considération distinguée.




D. Un groupe a décidé d’écrire à un prélat dont certaines déclarations ont été publiées par la presse mondiale.

Monseigneur,

Au nom du Groupe n° … de la Section Française d’Amnesty International j’ai l’honneur de vous exprimer notre vive satisfaction pour vos récentes prises de position en faveur d’une meilleure protection des droits de l’homme dans votre pays.

Notre organisation, dont l’action impartiale pour le respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans tous les pays, a été récompensée par la haute distinction du Prix Nobel de la Paix, est actuellement très préoccupée par le cas de M…
Cette personne a été arrêtée le … à … pour des motifs politiques. Malgré de multiples démarches, sa famille n’a pu obtenir l’autorisation de lui rendre visite, et, à notre connaissance, il n’est assisté par aucun avocat. Nous espérons qu’il vous sera possible d’user de votre influence auprès des autorités compétentes pour que M… soit mis en mesure de préparer sa défense et soit autorisé à recevoir des visites régulières de sa famille.

Veuillez agréer, Monseigneur, mes salutations respectueuses.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:07:32   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

L’expérience a montré que les lettres modèles ont moins d’impact que les lettres rédigées de façon individuelle, quoiqu’il en soit, il est important de continuer à écrire inlassablement des lettres.
Ces deux témoignages nous le prouvent.

« Lorsqu’Amnesty International m’a adopté comme prisonnier d’opinion, les journaux ont commencé à parler de moi, mes conditions de détention se sont améliorées et j’ai eu droit à une véritable audience devant les tribunaux… Un voile avait été jeté sur mon nom et mon affaire, il a été levé le jour où Amnesty International s’est occupée de moi. »

Mukhtar Rana, enseignant et syndicaliste, Pakistan.


« Je vous remercie de votre lettre. En prison spécialement, je ne pouvais manquer d’oublier votre encouragement, qui créait mon courage et ma force. Grâce à Dieu et à vous, je suis retourné sain et sauf chez moi après un emprisonnement de plus de 34 mois. Regardant seulement le ciel bleu, j’ai le plaisir de voler dans ce ciel. Je ne sais combien je suis heureux d’être libre. Jusqu’à présent, j’ai fait beaucoup de cas des chaussettes de laine que vous m’avez données quand j’étais en prison, qui me gardaient les pieds et aussi le cœur au chaud.
Je vous remercie à nouveau du fond du cœur. »

Park Chong-suk, ex-prisonnier d’opinion de Corée du Sud.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:07:46   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Les actions urgentes

Depuis 1976, des demandes d’action urgente ont été lancées en faveur de prisonniers malades, de prisonniers ayant entrepris une grève de la faim, de personnes sous le coup d’une sentence de mort, dans des cas de « disparition », ou encore de risque de torture après arrestation.

Quand cela est possible, les demandes d’action urgente sont transmises par télex aux coordonnateurs des différents pays qui diffuseront les recommandations d’action aux groupes appropriés ou aux membres individuels.
La valeur de l’intervention de « spécialistes » est devenue de plus en plus manifeste. Aussi, des organisations professionnelles de médecins ou juristes sont-elles plus souvent utilisées. Leurs membres sont priés d’envoyer des télégrammes ou des lettres aux autorités du pays concerné.



Les campagnes

Les campagnes d’action

Les campagnes menées par les groupes d’A.I. et les Sections nationales sont particulièrement importantes pour attirer l’attention publique sur différents aspects de l’emprisonnement à motif politique ou bien sur la situation des droits de l’homme dans un pays donné.
Les buts et les moyens utilisés lors de ces campagnes sont extrêmement variés : il peut s’agir de campagnes à long terme –comme celles pour l’abolition de la torture ou de la peine de mort- destinées à maintenir une certaine pression sur l’opinion, d’autres, de durée limitée, sont organisées autour d’un thème central en vue de concentrer l’attention sur certains pays ou certaines catégories de prisonniers politiques.

Les campagnes internationales de grande portée sont engagées par le Secrétaire international qui fait appel aux Sections nationales, aux groupes et aux membres individuels afin qu’ils participent à l’effort entrepris.

Sur le plan national, des groupes d’adoption et des groupes de coordination peuvent agir conjointement pour lancer une campagne en faveur d’un groupe particulier de prisonniers.

Dans plusieurs pays, les groupes d’A.I. participent à des campagnes coordonnées par le secrétaire de leur Section nationale, concernant leurs efforts sur la sensibilisation de l’opinion publique et cherchant à obtenir la participation de personnalités de premier plan et d’organisations nationales.

Dans quelques Sections nationales, il existe des « groupes d’action » se consacrant uniquement à ce type de travail.

Enfin, certaines campagnes combinent l’information massive avec la collecte de fonds destinés à secourir un prisonnier et sa famille. Des groupes appartenant à des sections nationales différentes peuvent aussi se concerter afin d’organiser en commun une action particulière sur un point précis.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:08:00   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Les campagnes pour l’abolition de la torture

L’abolition de la torture sous toutes ses formes a été l’une des préoccupations d’A.I. depuis la fondation du mouvement. Dès le début des années 70, la masse des témoignages rassemblés par le Département de la recherche prouvait que de nombreux gouvernements employaient systématiquement la torture contre les opposants politiques, et que cette pratique tendait à se généraliser.

Ce fut l’origine d’une prise de conscience de la nécessité de créer un organisme de coordination internationale et permanant, capable de continuer la campagne et de l’étendre.
Les preuves et témoignages contenues dans les dossiers de recherche d’A.I. fournissait déjà un imposant matériel qui servit à l’élaboration du rapport sur la torture publiée en 1973.
Aux témoignages et aux rapports d’enquêtes s’ajoutent les études sur les aspects médicaux, sociologiques et juridiques de la torture, entreprises par des professionnels sous l’impulsion du Secrétariat international.
Ensuite, A.I. s’est efforcée d’élaborer avec les gouvernements ou les divers organismes non-gouvernementaux, favorables à cette idée, une stratégie internationale de mise hors-la-loi effective et de prévention de la torture.
Grâce à cela, l’Assemblée générale des Nations Unies adopta à l’unanimité la Résolution 3452 qui fait entrer dans la législation internationale la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre la torture et autres peines de traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Le service de la CAT (Campagne pour l’Abolition de la Torture) entreprend des actions spécifiques qui comprennent :
- l’aide à la réadaptation des victimes à la torture.
-la publication des faits dans lesquels sont impliqués les gouvernements qui emploient la torture et l’exposé de leur méthode, des déclarations à la presse internationale centrées sur certains pays en particulier.
-la mobilisation d’organismes professionnels, religieux, médicaux, syndicaux, qu’ils soient nationaux, régionaux ou internationaux afin qu’ils apportent leur soutien à la lutte contre la torture.

Les campagnes concernant un pays particulier

La méthode personnalisée consistant à concentrer l’attention sur des cas individuels de prisonniers ne peut, à elle seule, permettre d’affronter efficacement les problèmes que posent l’emprisonnement politique à grande échelle et l’emploi généralisé de la torture.
C’est pourquoi une grande partie du travail de l’organisation, aussi bien au niveau national qu’au niveau international, vise à soulever des questions générales ou à attirer l’attention sur le problème global de la violation des droits de l’homme dans un pays ou une région déterminés.
Des campagnes générales peuvent aussi avoir pour but des objectifs propres au pays auquel appartient une Section nationale, par exemple en faveur de l’abolition de la peine de mort ou pour inciter le gouvernement à ratifier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:08:18   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Financement

Le Trésorier international, élu chaque année par le Conseil international et membre,
prépare le budget international, supervise l’emploi des fonds et l’administration financière de l’ensemble des activités internationales d’A.I..
Une réunion annuelle consacrée aux finances, à laquelle assistent les délégués des Sections nationales, examine le budget et décide des contributions qui seront demandées à chaque Section nationale.

Ces fonds ainsi que ceux destinés au financement de programmes spéciaux sont collectés par les groupes d’A.I. dans des conditions définies avec précision.
A.I. ne peut garder son indépendance et son impartialité qu’à la condition que son financement repose en quasi-totalité sur les contributions de ses membres.
Des directives très strictes ont été établies à cet égard afin que l’organisation ne tombe sous la dépendance financière d’aucun organisme extérieur.

En aucune circonstance un groupe ou une Section nationale ne sont autorisés de solliciter ou de recevoir des fonds d’un quelconque organisme gouvernemental ou autre pour financer le fonctionnement d’A.I., ou pour aider à réaliser un projet dans lequel ledit organisme est susceptible d’avoir un intérêt de caractère partisan.
L’argent en provenance de telles sources peut être accepté pour servir à d’autres buts, tels que des secours, mais seulement à la condition que l’affectation de ces fonds soit à l’entière discrétion d’A.I..

Les fonds disponibles assurent le fonctionnement des services du SI (Secrétariat international) et servent à financer les activités internationales telles que missions, conférences internationales, représentation auprès des Nations Unies et publications.
Une part substantielle du budget sert à assurer les communications et la coordination d’actions internationales en faveur des prisonniers.

La « participation équitable » de chaque Section nationale au budget international est fondée sur la « cotisation de groupes », fixée chaque année par le Conseil international.

Un Comité de Contrôle Financier, composé de représentants de trois Sections nationales ou pays est élu par le Comité exécutif international pour superviser et contrôler régulièrement l’administration financière du SI afin de s’assurer que les procédures financières sont correctement appliquées.

En plus des membres et du public, des dons proviennent d’organisations diverses telles que des fondations ou des entreprises éthiques.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:08:38   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

La section belge francophone

Cette section a son secrétariat national à Bruxelles et emploie 27 permanents payés, ainsi qu’un grand nombre de bénévoles.
Les communautés française et germanophone comptent 85 groupes locaux et 40 000 sympathisants.
La section belge francophone compte plus de 32 000 membres.
Les responsabilités au niveau national comprennent : l’organisation générale, la collecte de fonds, le contrôle et l’amélioration du travail en groupe, les contacts avec les médias nationaux, les groupements professionnels, les syndicats, les organismes religieux ; déclenchement et conduite des campagnes spécifiques.

La section dans son ensemble est dirigée par un Conseil d’administration composé de 10 bénévoles, élus chaque année par l’assemblée générale, à laquelle tout membre peut participer et voter.

La section nationale reçoit du Secrétariat international, des documents sur les campagnes, des demandes en vue d’actions spécifiques, des rapports sur la situation et des informations de caractère général. C’est le département de communication qui distribue et réalise chaque mois « Libertés ! », où figurent toutes ces informations.



Amnesty international et les jeunes

Amnesty international a créé une section jeunesse afin d’amener les jeunes à combattre les injustices et à pouvoir agir en tant que futurs citoyens responsables.
Les jeunes peuvent créer un groupe-école, encadrés par leurs professeurs, qui se réunissent régulièrement pour s’informer sur les thèmes des droits humains et mener des campagnes de sensibilisation en leur faveur. La Belgique francophone compte 60 groupes-écoles.
Ils écrivent des lettres en faveur des victimes, ils organisent des expositions, des conférences et pratiquent également des activités plus ludiques telles que la musique, le théâtre, les voyages, …
Ils reçoivent tous les 2 mois un dossier avec des propositions d’action.

Plusieurs projets pédagogiques sont proposés dans le primaire et dans le secondaire qui font appel à la créativité et à la responsabilité des jeunes.
Voici 3 exemples qui ont été pratiqués dans le secondaire :

* « Village du monde » (2002-2003) : 60 écoles secondaires se sont intéressées à un pays, l’ont étudié dans différents aspects et ont partagé leurs recherches à travers 3 modes d’expression que sont la peinture, internet et l’animation.

* « Pas la peine » (2004-2005) : il s’agissait pour les jeunes de marquer leur opposition à la peine de mort en créant des chansons, des chorégraphies, ou des T-shirts. De nombreuses personnalités ont accepté de parrainer ces jeunes. Un CD a été créé et les meilleurs textes ont été interprétés et mis en musique par plusieurs grands noms de la scène belge.
Anne-Theresa de Keersmaeker et Michèle-Anne De Mey ont accordé une formation aux gagnants du concours de danse.
Amnesty a mis en vente, avec le soutien de quelques personnalités de la mode belge les meilleurs T-shirts.

* « Citoyens du Monde » (2006-2008) : les jeunes des écoles secondaires ont été mis en rapport avec des défenseurs des droits humains sur le terrain, avec à la clef un projet de voyage et un reportage réalisé par les jeunes.

L’appel à la créativité des jeunes se réalise à travers une foule d’activités comme agir via des voyages ou des échanges internationaux, échanger autour des thèmes de campagne d’Oxfam et Amnesty ( Oxfamnesty ), agir via la presse ou d’autres médias par la publication d’un journal ou par leur site internet, agir via les arts graphiques ou la peinture ( exemple : réalisation de toiles pour un labyrinthe sur le thème du droit d’asile par la groupe de l’Institut Daschbeck à Bruxelles ), agir via le théâtre, agir via le sport ( marches parrainées, matches de basket ou de volley en faveur de tel prisonnier, balade en vélo… )

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:08:55   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Un thème parmi tant d’autres : Amnesty et la répression Internet

Amnesty International, qui fête actuellement ses 46 ans d’existence de lutte pour les droits de l’homme, a su s’adapter aux nouvelles stratégies en communication et tente de combattre les nouvelles façons de réprimer la liberté d’expression.

En 2006, elle a lancé une campagne internationale intitulée « Irrépressible.info » relative à la censure sur Internet.
En effet, elle a constaté qu’en Chine, en Iran, en Israël et aux Maldives, en Tunisie et au Vietnam le droit à la liberté d’information ainsi que la libre circulation des idées à travers les frontières n’ont pas été respectés, ainsi que le garantit la législation internationale.

Cette censure se manifeste par des emprisonnements, par la surveillance des forums de discussion, par le blocage des sites web par filtrage et par la suppression de certains blogs.
Amnesty a également dénoncé la fermeture des cybercafés, la surveillance des chats, ainsi que la saisie des ordinateurs.

Elle en a appelé à la libération des « cyber dissidents » emprisonnés pour avoir exprimé leur opinion politique en ligne.
Au menu, une pétition en ligne, des visuels à mettre sur son blog et des exemples de censure flagrants.

A.I. a jugé également inacceptable que des sociétés de technologie de l’information telles que Google, Microsoft et Yahoo aient cédé aux pressions des gouvernements en dénonçant les internautes, en lançant des moteurs de recherche qui s’autocensurent comme en Chine, en lançant un portail qui empêchait l’utilisation de mots tels que « Liberté » sur les blogs, en fournissant aux autorités des informations captées sur les messageries.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:09:11   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Conclusion

Pouvons-nous accepter l’installation d’une société où les droits de l’homme sont bafoués ?
Pouvons-nous tolérer de graves manquements aux droits les plus élémentaires dans les pays où les régimes se prétendent forts !

Aucune culture et aucune religion ne propose comme valeurs de société la faim, la pauvreté, la torture et les exécutions sommaires.

Dans le monde de plus en plus individualiste et cynique d’aujourd’hui, des hommes et des femmes, non seulement sont horrifiés par les faits atroces dont ils entendent parler mais surtout ils désirent les combattre à travers Amnesty International.
Ils disent non à l’injustice et donnent de leur temps et de leur personne pour continuer à la faire reculer.
Ils collectent des faits, les preuves des abus commis pour les gouvernements, ils mènent des actions très diversifiées pour les stopper et tentent de renforcer les moyens nécessaires pour prévenir d’autres violations qui sont nées, par exemple, avec la révolution de l’informatique.

Ils canalisent l’intérêt des jeunes et leur énergie en les faisant contribuer de façon active à l’élaboration d’une société plus juste. Ils leur montrent qu’il ne faut pas avoir peur de l’engagement et qu’il ne faut plus jamais dire « A quoi bon ? » quand un droit humain est bafoué, ces jeunes peuvent faire confiance aux années d’expérience acquises par Amnesty.

Amnesty, un espoir. Elle s’occupe des droits les plus importants comme le droit à la vie, la liberté de pensée et d’opinion. Elle sait faire preuve de remise en question et d’évolution puisqu’elle a également étendu son combat aux droits économiques et sociaux.

Amnesty, un idéalisme. Ne plus se taire. Créer de la solidarité autour d’une personne privée de ses droits élémentaires, s’engager en sa faveur, lui redonner de l’espoir, du courage. Combattre une persécution politique par des actions pratiques. Nous forcer à apporter notre contribution de façon active. Redonner une dimension sociale à ce que l’on fait.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:09:26   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Introduction








L’actualité de ce mois d’avril 2007 regorge de situations où les droits de l’homme sont bafoués : au Vietnam, un prêtre a été mis en prison pour une pétition en ligne ; au moins 2 millions de personnes sont déplacées au Soudan.
Il y a plus de 200 000 réfugiés au Tchad et plus de 3 millions de personnes qui dépendent de l’aide humanitaire. En outre, des disparitions forcées se produisent au Sri Lanka. Sans oublier les expulsions des fermiers en Inde, ni les attentats à la bombe à Alger. Cette liste de ces violations des droits humains n’est pas exhaustive mais nous nous arrêterons ici car un haut-le-cœur nous envahit : que faire pour améliorer la situation ?

Eprouver de la tristesse face à ces injustices n’est pas suffisant. Nous devons nous y opposer mais comment ?
C’est la question que s’est également posée Peter Benenson en 1961. Il eut une idée qui allait donner le jour à Amnesty International. Il voulait faire sortir des cachots des prisonniers oubliés. Tout a commencé par un article de presse adressé à tous les hommes et toutes les femmes de toutes les catégories sociales appelés à œuvrer pacifiquement pour faire libérer des prisonniers d’opinion. Six mois plus tard, Peter Benenson annonçait la création d’un mouvement international permanent. Cette organisation a acquis une très grande popularité dans le domaine de l’humanitaire.

Ce travail va s’efforcer entre autres de retracer la naissance d’Amnesty, son évolution, ses objectifs, ses méthodes, son organisation et ses modes d’action. Son impact est très important : depuis 26 ans des dictatures sont tombées (Chili, Roumanie, …), certains gouvernements ont été mis en échec et a contribué au développement d’un cadre juridique international des droits de l’homme pour préserver l’humanité de la barbarie.

A.I. explore et développe sans cesse de nouvelles formes d’actions. La diversité et la souplesse de celles-ci sont une des principales forces du mouvement.

Grâce à toutes ses actions pratiques, nous assistons à la naissance d’une opinion publique mondiale dont le poids sur les décisions des gouvernements se révèle décisif.

--------------------
Sora
Lumière
Voyageur des Mondes
Sora
12007 messages postés
   Posté le 27-03-2010 à 12:10:11   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Introduction








L’actualité de ce mois d’avril 2007 regorge de situations où les droits de l’homme sont bafoués : au Vietnam, un prêtre a été mis en prison pour une pétition en ligne ; au moins 2 millions de personnes sont déplacées au Soudan.
Il y a plus de 200 000 réfugiés au Tchad et plus de 3 millions de personnes qui dépendent de l’aide humanitaire. En outre, des disparitions forcées se produisent au Sri Lanka. Sans oublier les expulsions des fermiers en Inde, ni les attentats à la bombe à Alger. Cette liste de ces violations des droits humains n’est pas exhaustive mais nous nous arrêterons ici car un haut-le-cœur nous envahit : que faire pour améliorer la situation ?

Eprouver de la tristesse face à ces injustices n’est pas suffisant. Nous devons nous y opposer mais comment ?
C’est la question que s’est également posée Peter Benenson en 1961. Il eut une idée qui allait donner le jour à Amnesty International. Il voulait faire sortir des cachots des prisonniers oubliés. Tout a commencé par un article de presse adressé à tous les hommes et toutes les femmes de toutes les catégories sociales appelés à œuvrer pacifiquement pour faire libérer des prisonniers d’opinion. Six mois plus tard, Peter Benenson annonçait la création d’un mouvement international permanent. Cette organisation a acquis une très grande popularité dans le domaine de l’humanitaire.

Ce travail va s’efforcer entre autres de retracer la naissance d’Amnesty, son évolution, ses objectifs, ses méthodes, son organisation et ses modes d’action. Son impact est très important : depuis 26 ans des dictatures sont tombées (Chili, Roumanie, …), certains gouvernements ont été mis en échec et a contribué au développement d’un cadre juridique international des droits de l’homme pour préserver l’humanité de la barbarie.

A.I. explore et développe sans cesse de nouvelles formes d’actions. La diversité et la souplesse de celles-ci sont une des principales forces du mouvement.

Grâce à toutes ses actions pratiques, nous assistons à la naissance d’une opinion publique mondiale dont le poids sur les décisions des gouvernements se révèle décisif.






Histoire

Circonstances de sa création :

Amnesty International a été fondée en 1961 à la suite d’un appel d’un avocat britannique à organiser concrètement l’aide aux personnes emprisonnées en raison de leur opinion ou de leurs croyances religieuses ou bien à cause de préjugés raciaux.
Ce fut la lecture d’un article de journal qui fut à la base de son initiative.
En effet, il avait lu que deux étudiants portugais avaient été condamnés à sept ans de prison pour avoir émis quelques critiques contre le gouvernement et osé lever un verre à la liberté.
Ceci le révolte. Et il ne peut plus se contenter d’assister passivement à toutes les injustices qui ont lieu dans le monde.
Il lance un appel intitulé « Les prisonniers oubliés » qui fut publié dans l’hebdomadaire britannique « The Observer ».
Cet article eut beaucoup de succès : il fut repris dans plusieurs journaux et une idée s’en forma : créer une campagne internationale pour protéger les droits humains.
Plus tard, la petite organisation envoya des délégations dans d’autres pays pour défendre des prisonniers. Elle prit ainsi 210 cas en charge et sut créer des sections nationales dans plusieurs pays.

Son logo est la bougie entourée de fils barbelés. Elle illustre un ancien proverbe chinois qui dit qu’ « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité. » Le 10 décembre de chaque année, date qui rappelle l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948, les membres et les sympathisants d’Amnesty allument cette bougie qui symbolise l’espoir, la lumière et la liberté malgré l’oppression.



Biographie de Peter Benenson :

Peter Benenson est né le 31 juillet 1921 et est mort le 25 février 2005.
Il est le fondateur d’Amnesty International.

Déjà petit, Peter Benenson manifestait ses opinions. A son collège, il écrivit une lettre à son principal d’Eton pour lui faire savoir la médiocrité de la nourriture à la cantine.

A l’âge de 16 ans, il créa sa première campagne. Elle consistait à encourager le comité de secours qui aidait les orphelins pendant la guerre d’Espagne. Il en a lui-même « adopté » un de ces enfants en le prenant financièrement en charge.

Puis, il lança sa deuxième campagne qui consistait à aider les Juifs qui fuyaient l’Allemagne hitlérienne. Il parvint à faire réunir une somme considérable pour accueillir deux jeunes Juifs allemands en Grande-Bretagne et réussit par là à leur sauver la vie.

Il étudia au Collège de Balliol à l’Université d’Oxford.
Et, il en devint un membre honoraire grâce à la création d’Amnesty International dans les années 60.

Il travailla pour le service de presse du ministère de l’Information dans les rangs de l’armée britannique.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il travailla au centre de décodage britannique.
Il réussit son examen d’avocat après la guerre et joua un rôle important au sein de la Société des avocats travaillistes.

Il fut envoyé en Espagne par la Confédération syndicale britannique afin d’observer le déroulement d’un procès de syndicalistes jugés au début des années 50. Il désapprouva le déroulement et le fit savoir au juge qui était chargé du dossier. Les syndicalistes furent acquittés, ce qui était extrêmement rare dans l’Espagne fasciste.
Sa renommée fut de plus en plus grandissante : il intervint à Chypre, il réussit à envoyer des observateurs en Hongrie au moment de la rébellion de 1956 pour assister aux procès qui eurent lieu.
Il fit de même en Afrique du Sud à l’occasion d’un procès pour trahison.
Toutes ces activités réussies débouchèrent sur la création de Justice, organisation juridique de défense des droits humains basés au Royaume-Uni.

Tout ceci précéda sa principale création, celle d’Amnesty International.
Il s’investit à fond dans ce nouveau mouvement s’impliquant personnellement dans de nombreuses missions, y investissant son propre argent, et travaillant à tous les niveaux de l’organisation.
Il développa toutes les techniques de communication en recevant de l’aide de journalistes et des équipes de télévision, ce qui fit bien connaître Amnesty, non seulement auprès des lecteurs mais surtout auprès des Etats.

Il continua à essayer d’embellir le monde. Il fonda une association pour les malades cœliaques, maladie qui le touchait personnellement.
Dans les années 80, il présida une nouvelle organisation Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture. Et dans les années 90, il s’impliqua pour aider des orphelins de la Roumanie de Ceausescu.

Son idéal n’a jamais faibli. Quand il a fêté le 25ième anniversaire d’Amnesty International, il fit un discours après avoir allumé la bougie symbolique, dont une partie sera reproduite dans de très nombreuses langues dans le monde entier : « Cette bougie ne brûle pas pour nous, mais pour tous ceux que nous n’avons pas pu faire sortir de prison, tous ceux qui ont été abattus avant d’être incarcérés, tous ceux qui ont été torturés, enlevés ou victimes d’une ‘disparition ‘. »












Evolution

Jusqu’à aujourd’hui

Aujourd’hui, Amnesty International est la plus grande organisation de bénévoles travaillant en faveur des droits humains.

Elle compte plus de 1,1 million de membres et sympathisants et cela dans plus de 140 pays.
Possédant également des structures de décision démocratiques, l’organisation est gérée par une Secrétaire générale, qui est actuellement Irène Khan et un Comité Exécutif International. Celui-ci est composé de neuf membres dont huit membres bénévoles et d’un membre élu du Secrétariat International.
Ce Secrétariat International est à Londres. Il est le centre du mouvement sur le plan de la recherche. 290 permanents payés et 90 bénévoles provenant de plus de 50 pays y travaillent.

Pour être crédible et efficace, A.I. doit faire une recherche fiable et détaillée pour qu’on la prenne au sérieux.
C’est par une équipe d’experts que la recherche est menée, soutenue par de nombreux spécialistes connaissant le droit, la médecine, les médias et la technologie.
On peut se fier à ces recherches et elles peuvent aider beaucoup de gens.



Amnesty et les organisations internationales

Un des grands intérêts de la démarche d’Amnesty International a été de favoriser l’application de principes universels au niveau des gouvernements et des organismes internationaux.

Dans le but de développer des instruments internationaux et renforcer les mécanismes garantissant le respect de ces engagements, Amnesty International doit entretenir des relations et une coopération avec les Nations Unies ainsi que d’autres organisations intergouvernementales et non gouvernementales.

Elle est représentée aux Nations Unies par des permanents à New York, Genève et Vienne, et auprès de l’Unesco à Paris.

Elle bénéficie d’un statut consultatif au Conseil économique et social des Nations Unies, et contribue au travail de la Commission des Nations Unies pour les droits de l’homme.
Elle entretient aussi des relations avec le Conseil de l’Europe, l’Union européenne, l’Organisation des Etats américains, et l’Organisation des l’Unité africaine.

Toutes ces initiatives permettent de rassembler les informations factuelles sur les abus commis par les gouvernements, de lancer des actions pour les arrêter et de renforcer certains moyens permettant de prévenir les violations ultérieures.

Amnesty International reçut en 1977 le Prix Nobel de la paix pour avoir « contribué à garantir les bases de la liberté et de la justice, et par là, aussi de la paix dans le monde. »
Elle a également obtenu le Prix des Nations Unies en 1978 pour ses « contributions remarquables sur le terrain des droits de l’homme. »



Objectifs

Amnesty International est une organisation mondiale de volontaires qui œuvrent bénévolement en faveur des droits individuels fondamentaux, indépendamment de tous gouvernements, parti politique ou confession religieuse.
Elle œuvre pour la libération des hommes et des femmes emprisonnées quelles que soient leurs opinions, leur langue, leur origine ethnique ou leur religion, pourvu qu’ils n’aient ni eu recours ni incité à la violence. Ils sont désignés par le terme « prisonniers d’opinion ».

Amnesty International s’oppose à la torture et à la peine de mort dans tous les cas et sans réserve. Elle mène une campagne permanente pour l’abolition de la torture.

Amnesty International s’efforce d’obtenir que tous les prisonniers politiques bénéficient de procès impartiaux, menés sans délais inutiles. Elle œuvre en faveur des personnes détenues sans inculpation ou sans jugement et de celles qui demeurent emprisonnées après l’expiration de leur peine.

Amnesty International cherche à faire en sorte que soient respectées dans le monde entier : la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme proclamé par les Nations Unies, les « règles minimales pour le traitement des détenus » toujours édictées par les Nations Unies, et « la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre la torture et autre peine où traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

Redéfinition des objectifs

En 2001, Amnesty International redéfinit et élargit ses objectifs qui se définissent comme suit : « Amnesty International est un mouvement mondial de personnes qui luttent pour les droits humains. Elle intervient au nom des victimes de violations de ces droits, en fondant son action sur une recherche impartiale et sur le droit international.
L’organisation est indépendante de tout gouvernement, idéologie politique, intérêt économique ou religion ».

Valeurs fondamentales

Amnesty International défend certaines valeurs comme : la solidarité internationale, une action efficace en faveur de victimes individuelles, un champ d’action mondial, l’universalité et l’indivisibilité des droits humains, l’impartialité et l’indépendance, la démocratie et le respect mutuel.
Certains principes soulèvent une polémique : elle lutte pour que l’homosexualité soit normalisée dans les instances publiques, elle croit que l’interruption volontaire de grossesse est un droit fondamental.








Le travail d’Amnesty


Collecte de l’information

Il existe un département de la recherche qui reçoit et vérifie les témoignages d’origines très diverses sur les emprisonnements politiques et l’usage de la torture.
Ce département épluche la presse internationale, les informations diffusées par les radios nationales, les rapports d’experts officiels, les lettres d’amis de prisonniers et de leur famille, il utilise aussi pour son travail les informations d’un vaste réseau de contacts dans de nombreux pays. Il envoie également sur le terrain des missions d‘enquête chargées d’analyser la situation, de rencontrer les prisonniers et d’interroger les autorités gouvernementales.


Vérification de l’information

Toutes les informations qui parviennent à Amnesty sont soigneusement examinées par l’équipe de recherche. Les détails sont recoupés et avant qu’aucune déclaration ne soit faite, ces informations doivent passer par sept niveaux différents de contrôle, afin de s’assurer de leur fiabilité, et qu’elles entrent bien dans le cadre du mandat.

Impartialité d’Amnesty

Amnesty est impartiale. Estimant que les droits humains doivent être universellement respectés, elle ne soutient ni ne s’oppose à aucun gouvernement ou système politique.
Lorsqu’elle estime qu’il y a des raisons crédibles pour le faire, Amnesty International prend en charge ces cas, ne prenant pas en compte l’idéologie du gouvernement ou encore les opinions des victimes.
Amnesty International ne s’ingère pas dans les affaires internes des Etats.
Car les droits humains vont au-delà des frontières. Ce principe étant reconnu par les principales organisations intergouvernementales du monde entier, les Nations Unies se sont dotées d’une Commission des droits de l’homme, traitant des violations commises dans le monde entier, indiquant suffisamment que les pratiques des gouvernements en la matière sont une préoccupation légitime qui justifie l’examen d’Amnesty International.
Celle-ci travaille sur ce principe, et vise à obtenir le respect des règlements internationaux par les gouvernements qui les ont eux-mêmes adoptés.

A.I. et les agences de renseignements

A.I. est indépendante des agences de renseignement des gouvernements, ses actions sont visibles et elle ne se livre pas à des activités d’espionnage.





Pas de « Hit-parade » des pays

Pour les pays violant les droits humains, Amnesty ne fait pas de classement. Elle se concentre plus sur le fait de lutter pout mettre fin aux violations spécifiques des droits humains et ça, dans chaque cas.


Les droits humains ne sont pas un luxe

Il ne peut y avoir de critères différents pour apprécier le respect des droits humains. Ils s’appliquent à chacun, dans chaque pays. Par ailleurs, les droits économiques, sociaux et culturels ne s’opposent pas aux droits civils et politiques, ils sont tous essentiels à chaque société, quel que soit son niveau de développement. Sans les droits humains, tout progrès, quel qu’il soit, est difficile à atteindre.

Les prisonniers politiques

Amnesty s’oppose à la torture et à l’exécution de tous les prisonniers, et réclame pour eux des procès justes, équitables et rapides, sans considération pour le fait qu’ils seraient accusés d’avoir prôné ou utilisé la violence. Cependant, Amnesty veut la libération immédiate et inconditionnelle des individus emprisonnés uniquement pour l’exercice non violent de leurs droits fondamentaux.

Justification de la limitation de l’A.I. aux seuls prisonniers politiques

Amnesty n’a pas la possibilité d’entreprendre des actions en faveur de procès rapides et équitables pour tous les prisonniers.
Le mouvement perdrait en efficacité. Et Amnesty n’a pas les ressources nécessaires pour faire face à cela.



Amnesty et la prise en charge des personnes qui ont violé les lois de leur pays

Pour A.I., tout prisonnier, quelles que soient les charges retenues contre lui, conserve des droits imprescriptibles qui doivent être respectées en toutes circonstances.
Amnesty prend en charge des cas de personnes qui ont violé les lois de leur propre pays car les lois nationales elles-mêmes violent souvent les règlements internationaux qui protègent les droits de la personne. Les législations d’urgence restreignent radicalement les droits de tous les citoyens et permettent des détentions prolongées sans inculpation ni jugement dans de nombreux pays. C’est en examinant chaque situation qu’Amnesty fait appel aux règlements internationaux relatifs aux droits humains. Car, du point de vue d’Amnesty, ce sont bien des victimes s’ils subissent la torture, un traitement inhumain ou dégradant, s’ils sont détenus trop longtemps sans raison, s’ils n’ont pas eu un procès public et loyal avec toutes les garanties d’une défense libre.




Prise de décision des membres

Amnesty est un mouvement démocratique, participatif. Ce sont les membres des groupes et des sections qui décident de l’orientation du mouvement qu’ils financent. Toutes les sections envoient des représentants au Conseil international où les délégués du monde entier fixent la politique du mouvement.

Peine de mort et traditions religieuses

Les membres d’Amnesty possèdent des croyances religieuses diversifiées ou sont adeptes de philosophie ; dans chacune de celles-ci, on peut trouver des principes qui s’opposent aux violations des droits de l’être humain. Toutefois, quelques gouvernements se disculpent des violations qu’ils font subir aux être humains en se rapportant à des enseignements religieux.
Quand cela se pratique, Amnesty incite ses membres qui sont croyants à se référer à leur propre foi pour convaincre les gens qui ont la même religion qu’eux de la valeur du mandat d’Amnesty.

Amnesty et l’objection de conscience

Les statues d’A.I. déclarent que « toute personne a le droit d’exprimer et de conserver librement ses opinions, et l’obligation d’étendre cette même liberté aux autres ».
Cela comprend le droit de refuser, pour des raisons de conscience ou de conviction personnelle, d’effectuer un service militaire.
Toute personne qui se voit emprisonnée pour avoir exercé ce droit est considérée comme un prisonnier d’opinion. Ceci est valable également pour une personne qui, pendant l’accomplissement de son service militaire devient objecteur de conscience ou refuse de prendre par à un conflit particulier à condition que cette personne n’ait pas rejeté un service alternatif, en dehors de l’armée, et qui ne présente pas un caractère punitif de par sa longueur.
Par ailleurs, Amnesty ne prend aucune position sur les conflits armés, le service militaire, ou la conscription.

Amnesty et la désobéissance civile

Quand une personne commet des actions non violentes mais illégales (comme bloquer des routes ou emprunter des voies interdites) en vue d’exprimer une opposition politique, on dit qu’elle fait de la désobéissance civile.
Amnesty traitera ce cas comme tous les autres si cette personne est emprisonnée en ayant commis de tels actes.
Elle adoptera cette personne comme prisonnier d’opinion si elle est emprisonnée en raison de sa croyance ou de son opinion et si elle n’a pas prôné ou utilisé la violence.
Si la peine n’est pas équitable pour ce type de délit, cette personne sera aussi adoptée comme prisonnier d’opinion. Elle argumentera que la décision ne sert pas à punir un délit, mais une opinion ou l’identité de la personne concernée.






Amnesty et le recours à la torture et aux exécutions

L’emploi de la torture ne connaît pas de limite géographique, c’est un phénomène qui a pris des proportions effrayantes et qui s’étend à toutes les parties du monde.
Certains gouvernements qui l’utilisent tendent de la justifier en fondant leur thèse sur l’argument selon lequel, par rapport aux mots que l’on cherche à prévenir par son emploi, elle constituerait un moindre point. Elle permettrait d’obtenir des informations pour combattre ce plus grand mal. Mais, des prisonniers torturés vont avouer n’importe quoi, même ce qu’ils n’ont pas fait. De la même façon, ceux qui défendent la peine de mort déclarent que la société serait plus sûre si on en exécutait les « chancres ». Néanmoins, on a jamais pu prouver que la peine de mort avait un effet dissuasif sur aucun des crimes pour lesquels elle peut être d’application, y compris le trafic de drogue, le meurtre ou le terrorisme.
Amnesty pense qu’il est impossible d’isoler l’usage de l’exécution du fonctionnement du corps social tout entier, la peine capitale est discriminatoire, irréversible et que cette pratique dégrade ses utilisateurs comme ses bénéficiaires.
La peine de mort participe au renforcement du climat de violence et son application constitue une violation du droit à la vie.
D’ailleurs, les Nations Unies ont déclaré une interdiction absolue de la torture et ont reconnu l’intérêt qu’il y aurait à abolir la peine de mort.
Amnesty ne dit pas qu’il ne faut pas punir les criminels, mais que la punition doit respecter les principes fondamentaux des droits humains.


Position d’Amnesty à propose d’homosexualité

S’appuyant sur le droit de la liberté d’expression et d’opinion, Amnesty a toujours défendu les individus emprisonnés pour avoir réclamé l’égalité pour les homosexuels.
Depuis 1991, elle a encore élargit son action en défendant des personnes emprisonnées uniquement pour être, ou soupçonnées d’être, des homosexuels.
Il s’agit de personnes emprisonnées pour leur comportement personnel et privé quand il s’agit d’adultes librement consentants.

Position d’Amnesty face aux grèves de la faim

Un prisonnier qui entame une guerre de la faim, comme moyen de pression pour attirer l’attention du public non violent sur les autorités, sera pris en charge par Amnesty lorsque son action est clairement motivée par des raisons qui tombent sous le mandat d’Amnesty.
Cette dernière agira par exemple si elle souffre de mauvais traitements ou de torture.
Mais, elle ne fera pas de médiation ni de négociation dans les grèves de la faim, et n’exprimera pas sa position sur l’alimentation forcée du gréviste, à moins que ce ne soit une cause de souffrance délibérée.








Amnesty et les droits économiques et sociaux

Pour Amnesty, les droits humains sont indivisibles. C’est-à-dire qu’il faut respecter tous les droits d’une personne, non seulement les droits civils et politiques, mais aussi ses droits économiques, culturels et sociaux. C’est pourquoi depuis le mois d’Août 2001, A.I. a mené des campagnes contre les atteintes graves aux droits économiques, culturels et sociaux,
si celles-ci proviennent d’une politique de discrimination, ou découlent des violations de la liberté d’opinion et d’expression, ou constituent une atteinte à l’intégrité physique et psychique de la personne. Du reste, Amnesty travaille à la promotion des textes internationaux concernant ces droits, à leur amélioration et à leur application.
Elle interpelle également le Fond monétaire international ou la Banque mondiale pour que le respect des droits de la personne se marque dans leur politique.

Les membres d’Amnesty face aux droits humains dans leur propre pays

Chacun est libre de s’investir dans des causes nationales. Chaque membre peut faire pression sur les autorités de son propre pays, sur des sujets comme l’abolition de la peine de mort, le droit d’asile ou la ratification des traités internationaux.
Certaines recherches et actions sont menées par des sections sur leur propre pays, mais en accord avec l’équipe de recherche du secrétariat international. Ceci afin de garantir une action impartiale et indépendante pour qu’Amnesty reste crédible.























Méthodes

Techniques d’action

Lettre du mois

Chaque mois, les sympathisants d’Amnesty écrivent des milliers de lettres demandant la libération d’hommes, de femmes, et même d’enfants dont les cas figurent dans le mensuel « Libertés ».
Trois cas sont présentés, il s’agit de trois victimes qui subissent une violation des droits humains. Des détails sur ces cas critiques sont envoyés aux membres d’A.I. en même temps que les adresses où expédier les lettres et appels.
Les lettres permettent d’empêcher qu’on les oublie et d’améliorer leurs conditions de vie.

Comment faire une lettre ?

Un certain nombre de points doivent être toujours présents à l’esprit lorsqu’on adresse des lettres aux autorités gouvernementales.

*Elles doivent toujours être écrites dans un style courtois. Un ton impoli ou sarcastique peut porter atteinte non seulement à la réputation d’A.I. mais aussi aux chances du prisonnier.

*Il faut veiller à éviter tout commentaire qui pourrait être considéré comme étant de nature politique. De nombreux gouvernements sont très sensibles à ce qu’ils considèrent comme une ingérence dans leurs affaires internes. Certains Etats considèrent A.I. comme une forme de conspiration politique.

*Ne pas oublier d’insister sur le caractère humanitaire des préoccupations et sur l’importance que revêt le cas en question pour la réputation du pays où la détention a lieu.

*Insister également sur les aspects positifs – respect de la constitution et de la procédure judiciaire, compréhension des difficultés auxquelles doit faire face le gouvernement-de façon à susciter une réponse.

*Il est bon de se référer à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ou à des Conventions internationales par exemple, à la Convention européenne des Droits de l’Homme. Se référer aux articles applicables en l’espèce de la Constitution du pays des lois et des règlements pénitentiaires. De même, il sera parfois possible de citer des déclarations officielles, faites en public par les membres du Gouvernement ou toutes autres informations ou promesses figurant dans des lettres adressées aux responsables du groupe.

*Lorsqu’il n’y a aucun risque à mentionner A.I., il convient de rappeler brièvement les buts humanitaires de l’organisation, son indépendance, et son impartialité politique.

*Ecrire dans la langue la plus appropriée. Toujours donner au destinataire son titre correct.
Le dossier du prisonnier donne des éléments d’appréciation quand à la langue à utiliser : en règles générale, écrire dans la langue du pays concerné ou, en cas d’impossibilité en anglais ou en français.

*Là où A.I. peut être citée, souligner le rigoureux équilibre qu’elle maintient dans son action. Parler des autres prisonniers dont le groupe s’occupe afin de montrer qu’A.I. ne limite pas ses critiques aux actes d’un seul gouvernement.

*Terminer chaque lettre par une question précise propre à susciter une réponse et permettant ainsi de poursuivre l’échange de lettres. Par exemple, demander le nom et l’adresse exacts du responsable de la prison ou le lieu exact où se trouve le détenu concerné, lorsque ce lieu n’est pas connu.

*Les lettres recommandées sont généralement prises en considération plus rapidement que celles transmises par la voix ordinaire. Le groupe peut y joindre un avis de réception. Le destinataire devra alors signer en recevant la lettre et l’avis de réception sera renvoyé à l’expéditeur. Cette procédure est particulièrement recommandée lorsqu’on ne connaît pas avec certitude le lieu de détention du prisonnier.

Quelques exemples de lettres-type

Il ne s’agit pas de modèle à reproduire, mais de simples exemples permettant de se faire une idée sur l’esprit et le style d’un certain type de démarche.

A. Un groupe commence un travail sur un nouveau cas d’adoption. Il intervient pour la première fois auprès du gouvernement concerné. Il décide d’insister sur les aspects de l’affaire qui sont en relation avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.


Excellence,

En ma qualité de secrétaire du Groupe n° de la Section Française d’Amnesty International, j’ai l’honneur de m’adresser à vous pour attirer votre attention sur le cas de M… qui, d’après ce que nous savons, se trouve actuellement détenu en vertu de la Loi sur la Sécurité Interne.

Sur la base des informations que possède notre organisation au sujet de ce cas, M… a été adopté par notre groupe comme prisonnier d’opinion

Les prisonniers de cette catégorie, sont ainsi définis par l’article 1-A des statuts internationaux d’A.I. : « Toutes personnes qui en violation des dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sont emprisonnées, détenues, … « (Compléter la citation).

Depuis son arrestation, M… est maintenu en détention sans qu’aucune charge lui ai été notifiée (du moins à notre connaissance) et sans qu’il ait été jugé. Il semble dans ces conditions que dans son cas, les articles 9 et 10 de la Déclaration n’aient pas été respectés.

D’après les seuls éléments fournis par les autorités officielles de votre pays, M… n’aurait été arrêté qu’en raison du rôle joué par lui dans l’opposition politique légale, c’est-à-dire pour une activité dont la légitimité est reconnue par votre Constitution. Si tel est bien le cas, il faut admettre que cette arrestation constitue une violation des articles 18 et 19 de la Déclaration.

La situation nous apparait donc d’une particulière gravité. C’est pourquoi nous souhaitons vivement recevoir de vous des éclaircissements au sujet des bases légales sur lesquelles est fondé le maintien en détention de M… . Nous vous serions par ailleurs très obligés de bien vouloir nous confirmer que le lieu de détention de M… est bien : …

Veuillez agréer, Excellence l’expression de ma considération distinguée.









B. Un groupe commence son travail sur un cas d’investigation. Il décide de s’adresser au ministre de la Justice concerné en vue d’obtenir les informations dont il a besoin si possible il fait traduire sa lettre dans la langue du pays du destinataire ( Ce qui est souhaitable chaque fois que l’on s’adresse à une autorité autre que le chef de l’Etat ou le ministre des Affaires Etrangères.



Excellence,

Je me permets de m’adresser à vous en espérant qu’il vous sera possible de me procurer les éléments nécessaires pour éclaircir certains points de la situation légale de M… qui serait actuellement détenu à … en application de l’Ordonnance sur la Sécurité du Territoire.

Je suis en effet chargé, en ma qualité de secrétaire du Groupe n° de la Section Française d’Amnesty International, d’enquêter sur le cas de M…

Je rappelle que cette organisation est une entité non-gouvernementale ayant le statut consultatif auprès de l’Organisation des Nations Unies et de l’UNESCO. Son objet est de défendre les personnes emprisonnées en violation de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Amnesty International ne remplirait pas sa mission si elle n’épuisait pas toutes les possibilités d’éclaircir les cas dont elle est saisie. C’est pourquoi nous nous permettons de vous demander votre concours dans cette affaire.

Je pense qu’il n’est pas sans intérêt de vous signaler que le groupe auquel j’appartiens s’efforce actuellement d’obtenir la libération de M… qui est détenu à … depuis 5 ans sans procès et de M… qui a été condamné à 7 ans de camp à régime sévère pour avoir pratiqué sa religion.

En ce qui concerne le cas de M… je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me communiquer les précisions suivantes :

1-

2-

Veuillez agréer, Excellence, l’expression de ma considération distinguée.









C. Un groupe a écrit à diverses reprises au ministre de la Justice sans obtenir de réponse.
Il décide de s’adresser aux ministres de la Défense de l’Agriculture et des Communications.
Les noms et adresses de ces ministres figurent dans le dossier du prisonnier. Ils seront le cas échéant, vérifiés par téléphone auprès de l’ambassade concernée.




Excellence,

Nous prenons la liberté de vous écrire au sujet d’un cas qui nous préoccupe vivement.

Les liens d’amitié qui existent, nous sommes heureux de le constater, entre nos deux pays, ont été encore renforcé récemment par une augmentation des échanges commerciaux et culturels. Nous sommes de ce fait très surpris de n’avoir reçu aucune réponse aux lettres que nous avons adressés à votre distingué collègue, Monsieur le ministre de la Justice.

Nous vous prions de trouver ci-joint, une copie de la dernière correspondance que nous lui avons envoyée, en espérant que vous voudrez bien, à la plus prochaine occasion, l’entretenir de cette affaire et vous efforcer d’obtenir de lui qu’il réponde à nos demandes.

Je vous remercie par avance de l’attention que vous voudrez bien accorder à la présente démarche.

Veuillez agréer, Excellence, l’expression de ma considération distinguée.




D. Un groupe a décidé d’écrire à un prélat dont certaines déclarations ont été publiées par la presse mondiale.

Monseigneur,

Au nom du Groupe n° … de la Section Française d’Amnesty International j’ai l’honneur de vous exprimer notre vive satisfaction pour vos récentes prises de position en faveur d’une meilleure protection des droits de l’homme dans votre pays.

Notre organisation, dont l’action impartiale pour le respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans tous les pays, a été récompensée par la haute distinction du Prix Nobel de la Paix, est actuellement très préoccupée par le cas de M…
Cette personne a été arrêtée le … à … pour des motifs politiques. Malgré de multiples démarches, sa famille n’a pu obtenir l’autorisation de lui rendre visite, et, à notre connaissance, il n’est assisté par aucun avocat. Nous espérons qu’il vous sera possible d’user de votre influence auprès des autorités compétentes pour que M… soit mis en mesure de préparer sa défense et soit autorisé à recevoir des visites régulières de sa famille.

Veuillez agréer, Monseigneur, mes salutations respectueuses.





L’expérience a montré que les lettres modèles ont moins d’impact que les lettres rédigées de façon individuelle, quoiqu’il en soit, il est important de continuer à écrire inlassablement des lettres.
Ces deux témoignages nous le prouvent.

« Lorsqu’Amnesty International m’a adopté comme prisonnier d’opinion, les journaux ont commencé à parler de moi, mes conditions de détention se sont améliorées et j’ai eu droit à une véritable audience devant les tribunaux… Un voile avait été jeté sur mon nom et mon affaire, il a été levé le jour où Amnesty International s’est occupée de moi. »

Mukhtar Rana, enseignant et syndicaliste, Pakistan.


« Je vous remercie de votre lettre. En prison spécialement, je ne pouvais manquer d’oublier votre encouragement, qui créait mon courage et ma force. Grâce à Dieu et à vous, je suis retourné sain et sauf chez moi après un emprisonnement de plus de 34 mois. Regardant seulement le ciel bleu, j’ai le plaisir de voler dans ce ciel. Je ne sais combien je suis heureux d’être libre. Jusqu’à présent, j’ai fait beaucoup de cas des chaussettes de laine que vous m’avez données quand j’étais en prison, qui me gardaient les pieds et aussi le cœur au chaud.
Je vous remercie à nouveau du fond du cœur. »

Park Chong-suk, ex-prisonnier d’opinion de Corée du Sud.







Les actions urgentes

Depuis 1976, des demandes d’action urgente ont été lancées en faveur de prisonniers malades, de prisonniers ayant entrepris une grève de la faim, de personnes sous le coup d’une sentence de mort, dans des cas de « disparition », ou encore de risque de torture après arrestation.

Quand cela est possible, les demandes d’action urgente sont transmises par télex aux coordonnateurs des différents pays qui diffuseront les recommandations d’action aux groupes appropriés ou aux membres individuels.
La valeur de l’intervention de « spécialistes » est devenue de plus en plus manifeste. Aussi, des organisations professionnelles de médecins ou juristes sont-elles plus souvent utilisées. Leurs membres sont priés d’envoyer des télégrammes ou des lettres aux autorités du pays concerné.



Les campagnes

Les campagnes d’action

Les campagnes menées par les groupes d’A.I. et les Sections nationales sont particulièrement importantes pour attirer l’attention publique sur différents aspects de l’emprisonnement à motif politique ou bien sur la situation des droits de l’homme dans un pays donné.
Les buts et les moyens utilisés lors de ces campagnes sont extrêmement variés : il peut s’agir de campagnes à long terme –comme celles pour l’abolition de la torture ou de la peine de mort- destinées à maintenir une certaine pression sur l’opinion, d’autres, de durée limitée, sont organisées autour d’un thème central en vue de concentrer l’attention sur certains pays ou certaines catégories de prisonniers politiques.

Les campagnes internationales de grande portée sont engagées par le Secrétaire international qui fait appel aux Sections nationales, aux groupes et aux membres individuels afin qu’ils participent à l’effort entrepris.

Sur le plan national, des groupes d’adoption et des groupes de coordination peuvent agir conjointement pour lancer une campagne en faveur d’un groupe particulier de prisonniers.

Dans plusieurs pays, les groupes d’A.I. participent à des campagnes coordonnées par le secrétaire de leur Section nationale, concernant leurs efforts sur la sensibilisation de l’opinion publique et cherchant à obtenir la participation de personnalités de premier plan et d’organisations nationales.

Dans quelques Sections nationales, il existe des « groupes d’action » se consacrant uniquement à ce type de travail.

Enfin, certaines campagnes combinent l’information massive avec la collecte de fonds destinés à secourir un prisonnier et sa famille. Des groupes appartenant à des sections nationales différentes peuvent aussi se concerter afin d’organiser en commun une action particulière sur un point précis.

Les campagnes pour l’abolition de la torture

L’abolition de la torture sous toutes ses formes a été l’une des préoccupations d’A.I. depuis la fondation du mouvement. Dès le début des années 70, la masse des témoignages rassemblés par le Département de la recherche prouvait que de nombreux gouvernements employaient systématiquement la torture contre les opposants politiques, et que cette pratique tendait à se généraliser.

Ce fut l’origine d’une prise de conscience de la nécessité de créer un organisme de coordination internationale et permanant, capable de continuer la campagne et de l’étendre.
Les preuves et témoignages contenues dans les dossiers de recherche d’A.I. fournissait déjà un imposant matériel qui servit à l’élaboration du rapport sur la torture publiée en 1973.
Aux témoignages et aux rapports d’enquêtes s’ajoutent les études sur les aspects médicaux, sociologiques et juridiques de la torture, entreprises par des professionnels sous l’impulsion du Secrétariat international.
Ensuite, A.I. s’est efforcée d’élaborer avec les gouvernements ou les divers organismes non-gouvernementaux, favorables à cette idée, une stratégie internationale de mise hors-la-loi effective et de prévention de la torture.
Grâce à cela, l’Assemblée générale des Nations Unies adopta à l’unanimité la Résolution 3452 qui fait entrer dans la législation internationale la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre la torture et autres peines de traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Le service de la CAT (Campagne pour l’Abolition de la Torture) entreprend des actions spécifiques qui comprennent :
- l’aide à la réadaptation des victimes à la torture.
-la publication des faits dans lesquels sont impliqués les gouvernements qui emploient la torture et l’exposé de leur méthode, des déclarations à la presse internationale centrées sur certains pays en particulier.
-la mobilisation d’organismes professionnels, religieux, médicaux, syndicaux, qu’ils soient nationaux, régionaux ou internationaux afin qu’ils apportent leur soutien à la lutte contre la torture.

Les campagnes concernant un pays particulier

La méthode personnalisée consistant à concentrer l’attention sur des cas individuels de prisonniers ne peut, à elle seule, permettre d’affronter efficacement les problèmes que posent l’emprisonnement politique à grande échelle et l’emploi généralisé de la torture.
C’est pourquoi une grande partie du travail de l’organisation, aussi bien au niveau national qu’au niveau international, vise à soulever des questions générales ou à attirer l’attention sur le problème global de la violation des droits de l’homme dans un pays ou une région déterminés.
Des campagnes générales peuvent aussi avoir pour but des objectifs propres au pays auquel appartient une Section nationale, par exemple en faveur de l’abolition de la peine de mort ou pour inciter le gouvernement à ratifier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.






Financement

Le Trésorier international, élu chaque année par le Conseil international et membre,
prépare le budget international, supervise l’emploi des fonds et l’administration financière de l’ensemble des activités internationales d’A.I..
Une réunion annuelle consacrée aux finances, à laquelle assistent les délégués des Sections nationales, examine le budget et décide des contributions qui seront demandées à chaque Section nationale.

Ces fonds ainsi que ceux destinés au financement de programmes spéciaux sont collectés par les groupes d’A.I. dans des conditions définies avec précision.
A.I. ne peut garder son indépendance et son impartialité qu’à la condition que son financement repose en quasi-totalité sur les contributions de ses membres.
Des directives très strictes ont été établies à cet égard afin que l’organisation ne tombe sous la dépendance financière d’aucun organisme extérieur.

En aucune circonstance un groupe ou une Section nationale ne sont autorisés de solliciter ou de recevoir des fonds d’un quelconque organisme gouvernemental ou autre pour financer le fonctionnement d’A.I., ou pour aider à réaliser un projet dans lequel ledit organisme est susceptible d’avoir un intérêt de caractère partisan.
L’argent en provenance de telles sources peut être accepté pour servir à d’autres buts, tels que des secours, mais seulement à la condition que l’affectation de ces fonds soit à l’entière discrétion d’A.I..

Les fonds disponibles assurent le fonctionnement des services du SI (Secrétariat international) et servent à financer les activités internationales telles que missions, conférences internationales, représentation auprès des Nations Unies et publications.
Une part substantielle du budget sert à assurer les communications et la coordination d’actions internationales en faveur des prisonniers.

La « participation équitable » de chaque Section nationale au budget international est fondée sur la « cotisation de groupes », fixée chaque année par le Conseil international.

Un Comité de Contrôle Financier, composé de représentants de trois Sections nationales ou pays est élu par le Comité exécutif international pour superviser et contrôler régulièrement l’administration financière du SI afin de s’assurer que les procédures financières sont correctement appliquées.

En plus des membres et du public, des dons proviennent d’organisations diverses telles que des fondations ou des entreprises éthiques.










La section belge francophone

Cette section a son secrétariat national à Bruxelles et emploie 27 permanents payés, ainsi qu’un grand nombre de bénévoles.
Les communautés française et germanophone comptent 85 groupes locaux et 40 000 sympathisants.
La section belge francophone compte plus de 32 000 membres.
Les responsabilités au niveau national comprennent : l’organisation générale, la collecte de fonds, le contrôle et l’amélioration du travail en groupe, les contacts avec les médias nationaux, les groupements professionnels, les syndicats, les organismes religieux ; déclenchement et conduite des campagnes spécifiques.

La section dans son ensemble est dirigée par un Conseil d’administration composé de 10 bénévoles, élus chaque année par l’assemblée générale, à laquelle tout membre peut participer et voter.

La section nationale reçoit du Secrétariat international, des documents sur les campagnes, des demandes en vue d’actions spécifiques, des rapports sur la situation et des informations de caractère général. C’est le département de communication qui distribue et réalise chaque mois « Libertés ! », où figurent toutes ces informations.























Amnesty international et les jeunes


Amnesty international a créé une section jeunesse afin d’amener les jeunes à combattre les injustices et à pouvoir agir en tant que futurs citoyens responsables.
Les jeunes peuvent créer un groupe-école, encadrés par leurs professeurs, qui se réunissent régulièrement pour s’informer sur les thèmes des droits humains et mener des campagnes de sensibilisation en leur faveur. La Belgique francophone compte 60 groupes-écoles.
Ils écrivent des lettres en faveur des victimes, ils organisent des expositions, des conférences et pratiquent également des activités plus ludiques telles que la musique, le théâtre, les voyages, …
Ils reçoivent tous les 2 mois un dossier avec des propositions d’action.

Plusieurs projets pédagogiques sont proposés dans le primaire et dans le secondaire qui font appel à la créativité et à la responsabilité des jeunes.
Voici 3 exemples qui ont été pratiqués dans le secondaire :

* « Village du monde » (2002-2003) : 60 écoles secondaires se sont intéressées à un pays, l’ont étudié dans différents aspects et ont partagé leurs recherches à travers 3 modes d’expression que sont la peinture, internet et l’animation.

* « Pas la peine » (2004-2005) : il s’agissait pour les jeunes de marquer leur opposition à la peine de mort en créant des chansons, des chorégraphies, ou des T-shirts. De nombreuses personnalités ont accepté de parrainer ces jeunes. Un CD a été créé et les meilleurs textes ont été interprétés et mis en musique par plusieurs grands noms de la scène belge.
Anne-Theresa de Keersmaeker et Michèle-Anne De Mey ont accordé une formation aux gagnants du concours de danse.
Amnesty a mis en vente, avec le soutien de quelques personnalités de la mode belge les meilleurs T-shirts.

* « Citoyens du Monde » (2006-2008) : les jeunes des écoles secondaires ont été mis en rapport avec des défenseurs des droits humains sur le terrain, avec à la clef un projet de voyage et un reportage réalisé par les jeunes.

L’appel à la créativité des jeunes se réalise à travers une foule d’activités comme agir via des voyages ou des échanges internationaux, échanger autour des thèmes de campagne d’Oxfam et Amnesty ( Oxfamnesty ), agir via la presse ou d’autres médias par la publication d’un journal ou par leur site internet, agir via les arts graphiques ou la peinture ( exemple : réalisation de toiles pour un labyrinthe sur le thème du droit d’asile par la groupe de l’Institut Daschbeck à Bruxelles ), agir via le théâtre, agir via le sport ( marches parrainées, matches de basket ou de volley en faveur de tel prisonnier, balade en vélo… )







Un thème parmi tant d’autres : Amnesty et la répression Internet

Amnesty International, qui fête actuellement ses 46 ans d’existence de lutte pour les droits de l’homme, a su s’adapter aux nouvelles stratégies en communication et tente de combattre les nouvelles façons de réprimer la liberté d’expression.

En 2006, elle a lancé une campagne internationale intitulée « Irrépressible.info » relative à la censure sur Internet.
En effet, elle a constaté qu’en Chine, en Iran, en Israël et aux Maldives, en Tunisie et au Vietnam le droit à la liberté d’information ainsi que la libre circulation des idées à travers les frontières n’ont pas été respectés, ainsi que le garantit la législation internationale.

Cette censure se manifeste par des emprisonnements, par la surveillance des forums de discussion, par le blocage des sites web par filtrage et par la suppression de certains blogs.
Amnesty a également dénoncé la fermeture des cybercafés, la surveillance des chats, ainsi que la saisie des ordinateurs.

Elle en a appelé à la libération des « cyber dissidents » emprisonnés pour avoir exprimé leur opinion politique en ligne.
Au menu, une pétition en ligne, des visuels à mettre sur son blog et des exemples de censure flagrants.

A.I. a jugé également inacceptable que des sociétés de technologie de l’information telles que Google, Microsoft et Yahoo aient cédé aux pressions des gouvernements en dénonçant les internautes, en lançant des moteurs de recherche qui s’autocensurent comme en Chine, en lançant un portail qui empêchait l’utilisation de mots tels que « Liberté » sur les blogs, en fournissant aux autorités des informations captées sur les messageries.




















Conclusion

Pouvons-nous accepter l’installation d’une société où les droits de l’homme sont bafoués ?
Pouvons-nous tolérer de graves manquements aux droits les plus élémentaires dans les pays où les régimes se prétendent forts !

Aucune culture et aucune religion ne propose comme valeurs de société la faim, la pauvreté, la torture et les exécutions sommaires.

Dans le monde de plus en plus individualiste et cynique d’aujourd’hui, des hommes et des femmes, non seulement sont horrifiés par les faits atroces dont ils entendent parler mais surtout ils désirent les combattre à travers Amnesty International.
Ils disent non à l’injustice et donnent de leur temps et de leur personne pour continuer à la faire reculer.
Ils collectent des faits, les preuves des abus commis pour les gouvernements, ils mènent des actions très diversifiées pour les stopper et tentent de renforcer les moyens nécessaires pour prévenir d’autres violations qui sont nées, par exemple, avec la révolution de l’informatique.

Ils canalisent l’intérêt des jeunes et leur énergie en les faisant contribuer de façon active à l’élaboration d’une société plus juste. Ils leur montrent qu’il ne faut pas avoir peur de l’engagement et qu’il ne faut plus jamais dire « A quoi bon ? » quand un droit humain est bafoué, ces jeunes peuvent faire confiance aux années d’expérience acquises par Amnesty.

Amnesty, un espoir. Elle s’occupe des droits les plus importants comme le droit à la vie, la liberté de pensée et d’opinion. Elle sait faire preuve de remise en question et d’évolution puisqu’elle a également étendu son combat aux droits économiques et sociaux.

Amnesty, un idéalisme. Ne plus se taire. Créer de la solidarité autour d’une personne privée de ses droits élémentaires, s’engager en sa faveur, lui redonner de l’espoir, du courage. Combattre une persécution politique par des actions pratiques. Nous forcer à apporter notre contribution de façon active. Redonner une dimension sociale à ce que l’on fait.












Annexes

Choix de 3 cas d’actualité qui préoccupent Amnesty :

SRI LANKA. LES DROITS HUMAINS SONT LE THEME DE LA CAMPAGNE, PAS LE CRICKET

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
ASA 37/010/2007
La présentation déformée de la campagne internationale d’Amnesty International Jouer selon les règles est un subterfuge destiné à détourner l’attention du sort de plus en plus désespéré de centaines de milliers de Sri-Lankais.
« Nous sommes préoccupés par les atteintes aux droits humains perpétrées par toutes les parties au conflit – des civils sont tués, enlevés, sont victimes de « disparitions » forcées chaque jour aux mains des forces gouvernementales, des Tigres tamouls, de la faction Karuna et d’autres groupes armés, a déclaré Purma Sen, directrice d’Amnesty International pour l’Asie et le Pacifique. Soyons clairs – aucune des parties à ce conflit n’a de quoi être fière de son bilan. Au contraire, toutes les parties violent le droit international en ne protégeant pas la population civile. »
De plus en plus d’enlèvements et d’exécutions extrajudiciaires ont lieu au Sri Lanka, tandis que les enrôlements d’enfants se poursuivent dans l’anarchie la plus totale et les victimes n’obtiennent pas justice. L’intensification des combats au cours de l’année passée a contraint plus de 300 000 personnes à fuir leur domicile. Un millier de personnes au moins ont été victimes de « disparitions » forcées depuis le début de l’année 2006.
« La situation au Sri Lanka est devenue tellement désespérée pour les gens sur place qu’une action urgente est nécessaire. La population civile a désespérément besoin d’être mieux protégée et l’un des objectifs essentiels de notre campagne est de faire pression pour que des observateurs indépendants chargés de veiller au respect des droits humains puissent enquêter sur les atteintes commises et identifier les auteurs présumés de ces violences afin qu’ils soient traduits en justice, a déclaré Purma Sen.
« À travers notre campagne, nos voulons attirer l’attention sur les atteintes de plus en plus nombreuses aux droits humains commises par le gouvernement sri-lankais, les Tigres tamouls, la faction Karuna et d’autres groupes armés à l’encontre de la population civile. La vie de centaines de milliers de Sri-Lankais en est affectée – notre campagne concerne ces personnes, pas l’équipe sri-lankaise de cricket.
« Le gouvernement sri-lankais n’assume pas ses responsabilités en n

--------------------
Haut de pagePages : 1 - 2Page précédente 
 
 Entre Lumière et Ténèbres  <3Hors RPG<3  */*Fantasialand 2*/*  Amnesty internationalNouveau sujet   Répondre
 
Identification rapide :         
 
Divers
Imprimer ce sujet
Aller à :   
 
créer forum