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 Les bébés médicaments

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   Posté le 20-03-2013 à 18:17:49   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Les bébés médicaments

Introductio:n
Alors que la France, en plein débat de l’examen d’une nouvelle loi de bioéthique (2011), a célébré mardi la naissance de son premier « bébé-médicament », la Belgique reste pionnière dans ce domaine à l’avancée de la fécondation assistée. Dans notre pays, en effet, trente bébés de ce type sont en effet nés depuis 2005.

Définition:
Un « bébé-médicament » (qu’on appelle aussi bébé-sauveur, bébé sur mesure, bébé-design, voire bébé du double espoir) est un enfant conçu dans le but explicite de sauver un frère ou une sœur aînée souffrant d’une maladie grave et qu'il soit bien sûr compatible.

Conception:
La conception est assistée d’une sélection d’un embryon sain et génétiquement compatible avec son aîné, afin de permettre, après sa naissance, une greffe de sang ou de moelle osseuse.
C’est la technique employée ici, mais elle est doublée d’une vérification sur la compatibilité du tissu entre le futur bébé et son frère ou sa sœur déjà née. Cette compatibilité est dite HLA (pour « antigène des leucocytes humains »), un système comparable au rhésus pour le don de sang humain. En cas d’incompatibilité, il y a rejet de la greffe.
On replace donc dans l’utérus de la mère un embryon non seulement sain mais également compatible avec l’enfant malade de la famille. Bien évidemment, les embryons qu’on analyse résultent d’une fécondation in vitro. Cette technique est souvent le dernier recours. Avant, on recherche dans le monde entier s’il n’y a pas des donneurs compatibles qui peuvent aider à soigner l’enfant malade

Perceptions:
L'enfant est un enfant sauveur.
Le fait d’avoir permis d’employer la carte du deuxième espoir pour leur frère ou leur sœur, ce sont des enfants tout à fait ordinaires, qui ignorent peut-être qu’ils ont jalonné l’histoire de la médecine humaine.

Niveau de la loi:
La pratique a été adoubée par le législateur belge qui, en 2007, l’a inscrite au cœur de sa loi sur la procréation médicalement assistée.
« il appartient au centre de fécondation consulté d’estimer que le projet parental n’a pas pour seul objectif la réalisation de cet intérêt thérapeutique. Cette estimation doit être confirmée par le centre de génétique humaine consulté. »
On transgresse une loi bioéthique qui dit que jamais personne ne doit être employé comme moyen .On va au-delà de cette loi en primant une autre qui consiste à faire le maximum pour sauver une vie.
La loi du 11 mai 2003 autorise à certaines conditions l’implantation d’embryon dans l’utérus de la mère. Cependant, c’est avec la loi de 20076 que l’on parle pleinement de « bébé-médicament » : « Art. 68. Par dérogation à l'article 67, le diagnostic génétique préimplantatoire est exceptionnellement autorisé dans l'intérêt thérapeutique d'un enfant déjà né du ou des auteurs du projet parental ». Cependant, « la demande d'implantation d'embryons ou d'insémination de gamètes est ouverte aux femmes majeures, âgées de 45 ans maximum. L'implantation d'embryons ou l'insémination de gamètes ne peut être effectuée chez la femme majeure, âgée de plus de 47 ans. » (Article 4).

Depuis 2005, 30 « bébés-médicament » sont nés en Belgique7.


Les parents:
Le couple se dévoue pour un enfant malade et en désire un autre pour le bonheur d’avoir d’abord un nouvel enfant et ensuite pour aider l’aîné qui est malade.


Edité le 20-03-2013 à 18:36:06 par Sora




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   Posté le 20-03-2013 à 18:49:02   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

Débtas/opinions:

« Ce qui m'interroge, c'est l'échec. Comment va vivre cet enfant s'il n'a pas pu sauver son frère ou sa soeur? Comment les parents vont-ils l'accepter ? Et l'enfant qui est malade, comment va-t-il se comporter face à ce cadet ? Va-t-il le jalouser ? Le défier ? Je fais appel à mon bon sens... Restons attentifs aux conséquences psychologiques et, quand la question se pose, tâchons d'éclaircir la conscience des parents et des médecins, pour que la décision soit la meilleure possible, dans chaque cas particulier. Ce qui importe certainement, c'est que l'enfant doit être vu comme tel, exister à part entière, et pas pour ce qu'il devrait apporter à sa fratrie. (...) » [Pr Michel Dupuis, philosophe, directeur de l'unité d'éthique médicale des Cliniques universitaires Saint-Luc, dans La lettre des Cliniques universitaires Saint-Luc, n° 14 du 14 octobre 2002]

« Cela me gêne beaucoup qu’on fasse un tri d’embryons non malades, à partir de caractéristiques génétiques normales mais qui ne correspondent pas à ce qu’on veut en faire. Cela serait un pas supplémentaire vers l’utilisation de l’embryon comme un objet. ».
[Pr Jacques Milliez, chef du service de gynécologie obstétrique de l'hôpital Saint Antoine (Paris), dans Généthique, le 21 octobre 2003]

« Que va-t-il se passer si on a des embryons sains mais qui ne sont pas ‘de bons donneurs’ ? Qu’est ce que je peux faire si les parents refusent l’implantation de ces embryons non malades, en préférant re-tenter leur chance une deuxième fois pour avoir des embryons compatibles ? En tant que médecin, je ne peux pas les obliger à accepter l’implantation mais, en cas de refus, on serait vraiment dans l’instrumentalisation et la réification de l’embryon ». [Pr Arnold Munnich, chef du service de génétique médicale à l’hôpital Necker (Paris), dans Généthique, le 21 octobre 2003]

« Il y a aujourd’hui une autre forme d’eugénisme : c’est l’eugénisme de « création » qui permet la naissance de bébés-médicament. Pour l’instant les réflexions sur l’homme sont rares. Les lois sur lesquelles on discute ne sont votées que pour répondre à des « pulsions conjoncturelles » et ne font pas l’objet d’une réflexion dans le temps. Il faudra pourtant un jour faire le choix de l’homme » [Bernard Debré, ancien ministre et ancien membre du Comité national d’éthique, dans Généthique, le 6 janvier 2003]

« Un enfant qu'on met au monde, c'est une personne; c'est, radicalement, un autre humain que nous. Je suis convaincu que nous devrions lui laisser le champ libre pour qu'il vive et aime sa vie, comme un livre dont il doit lui-même écrire les pages. Sa vie biologique vient des parents; mais sa vie humaine, sa vie spirituelle, c'est son trésor à lui. On ne devrait pas l'envahir en décidant pour lui, à sa place, de ce que seront les missions-clé de sa vie.
Ce que j'affirme là quant à son droit à déterminer son projet de vie, est pour moi fondamental. Cela n'empêche en rien l'éducation, mais l'éducation ne doit pas chercher à déterminer, venant de l'extérieur, l'essentiel du projet de vie.
Bien sûr, je sais que mon affirmation est idéale : aucun enfant ne grandit vierge d'attentes parentales. Elles sont même, présentes jusqu'à un certain degré d'intensité, un des signes de leur amour pour lui. Mais justement, tout montre que lorsque ces attentes sont trop pressantes, le résultat, ce sont de catastrophiques vies brisées ou révoltées. Et, dans le cas précis de l'enfant médicament, too much is too much : pour l'essentiel, le risque est grand qu'il ne soit plus pensé ni conçu pour lui-même!
Et voici donc, partiellement superposée à la précédente, mon autre objection éthique majeure: non seulement l'enfant n'est pas attendu pour lui-même, mais on décide à sa place et à son insu d'un geste capital qui engage son corps. Il me paraît artificiel de prendre ici pour prétexte que ce n'est pas à son corps que l'on prend directement quelque chose, mais bien à une production placentaire: c'est quand même à cause de sa vie biologique à lui que ce geste peut avoir lieu. L'étape suivante, c'est le cas des enfants très jeunes donneurs de moelle osseuse, à des âges où ils ne peuvent donner aucun consentement éclairé. Et d'étape en étape, ne risque-t-on pas de déraper vers des pratiques mafieuses où l'enfant est vendu par sa famille ou enlevé pour ses organes? Le corps de l'enfant n'appartient ni à sa famille, ni à la science, fût-ce au nom des meilleures intentions du monde. Face à tous ces risques, ma position est celle d'un non de principe : sauf pour le soigner ou le protéger, nous n'avons pas à disposer du corps d'un enfant, même pas d'une parcelle de celui-ci, avant qu'il ne soit en âge de dire un «Oui» clair et personnel à ce que les adultes sollicitent de lui. » [Pr Jean-Yves Hayez, Pédopsychiatre, Professeur ordinaire à l'UCL, dans La Libre Belgique, le 20 mai 2005]

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   Posté le 20-03-2013 à 18:57:01   Voir le profil de Sora (Offline)   Répondre à ce message   http://entrelumieretenebre.alloforum.com/   Envoyer un message privé à Sora   

1.Conséquences
parents:le fait de ne plus vouloir aimer l'enfant un jour,le voir comme un sauveur et pas un être à part entière.
Frère/soeur:confrontation face au cadet,va le jalouser,le défier.
Bb-médoc:ne doit pas rester un simple sauveur ou se dire:si je n'étais pas compatible,ils ne m'auraient pas choisi...
Institution:avancée des progrès techniques.
Législation:voir autre feuille.
Evolution des moeurs et des mentalités:beaucoup de gens ne sont pas d'accord car déjà ils se posent la question:que va penser cet enfant-médoc à la naissance,y aura-t-il des conséquences psychologiques?Eugénisme de la conception vu qu'on choisi un sain et compatible.

2.Réalité
au plan personnel:le pouvoir de la famille.
au plain culturel:heureusement qu'on est dans un pays évolué.
au plan politique:
au plan économique:affreusement coûtant!!!!

3.Avoir un enfant d'eux,le sauveur.Motivations égoïstes.

- Une remarque est souvent faite par les médecins concernés : utiliser le sang du cordon ombilical d’un bébé n’est ni l’agresser ni l’amputer. Le cordon a longtemps été jeté parce qu’on ne savait pas qu’il pouvait être utile.

- Autre constat: la société change ; évolue. Jusqu’il y a cinquante ou soixante ans, les couples ne choisissaient pas vraiment de faire ou de ne pas faire d’enfants puisque la contraception n’existait pas.

- D’autre part, aujourd’hui comme hier, les raisons d’avoir des enfants ont toujours été multiples. Dans le passé, c’était souvent pour avoir un héritier, un successeur, de la main d’œuvre pour travailler dans les champs ou ailleurs. Aujourd’hui, des adultes ont envie de créer une famille, ne veulent pas que l’aîné soit unique, aimeraient avoir une fille après un garçon ou encore espèrent qu’un bébé consolidera leur couple. Peu importe la situation, tous les enfants sont conçus pour faire le bonheur de leurs parents. Donc pas vraiment pour eux-mêmes.

- On sait maintenant que le bébé est déjà une personne. Or, dans le cas dont nous parlons, parents et médecins disposent du corps du nouveau-né sans demander son avis.

- De plus en plus de découvertes scientifiques permettent de vivre mieux, de repousser la mort, d’avoir des enfants plus tard. Les lois doivent changer pour tenir compte de ces progrès alors qu’auparavant, les lois de la nature étaient les plus fortes. D’où la question: est-ce que ces changements sont toujours et uniquement positifs? A cause de cela par exemple, notre société supporte de plus en plus mal que tout ne soit pas parfait, ce qui crée de nouveaux problèmes.

- Une autre question peut encore être posée quand on ne voit plus seulement le problème d’une famille mais qu’on envisage le monde entier: ces techniques extrêmement coûteuses sont utilisées dans les pays riches. A l’opposé, dans les pays pauvres, les enfants ont faim et sont mal ou pas soignés.


Edité le 20-03-2013 à 18:59:45 par Sora




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